La semaine s'est amorcée sur l'annonce par le Président de la République d'un grand débat national. Cette opération de consultation des Français a officiellement démarré mardi 15 janvier. Les citoyens pourront ainsi répondre à un ensemble de questions précises autour de quatre thèmes : fiscalité et dépenses publiques, organisation de l’Etat et des services publics, transition écologique, puis démocratie et citoyenneté.
S'agissant de la transition écologique, les questions mentionnées dans la lettre d'Emmanuel Macron sont les suivantes : comment finance-t-on la transition écologique : par l’impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ? Comment rend-on les solutions concrètes accessibles à tous, par exemple pour remplacer sa vieille chaudière ou sa vieille voiture ? Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier ? Quelles sont les solutions pour se déplacer, se loger, se chauffer, se nourrir qui doivent être conçues plutôt au niveau local que national ? Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale ? Comment devons-nous garantir scientifiquement les choix que nous devons faire à cet égard (de la biodiversité - ndrl) ? Comment faire partager ces choix à l’échelon européen et international pour que nos agriculteurs et nos industriels ne soient pas pénalisés par rapport à leurs concurrents étrangers ?
Le secteur de l'économie sociale et solidaire a réagi vendredi à cette initiative de l'Etat. Sébastien Darrigrand, délégué général de l'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (Udes) a notamment alerté sur la question des dépenses sociales. "Si on baisse les dépenses sociales, les situations d'isolement et de précarité vont se développer dans les territoires", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse. "Il faut arrêter de penser le social comme une dépense : une aide au maintien à domicile, un contrat d'insertion sont des investissements, qui vont éviter des coûts bien plus importants".
(Sur)consommation massive
Autre information marquante de ce début de semaine : la destruction massive d'invendus neufs par Amazon, dénoncée par Capital lors de l'émission diffusée dimanche 13 janvier sur M6. Une pratique condamnée entre autres par Brune Poirson, la secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire présente sur le plateau. "Dans les mois à venir, une loi (sur l'Economie circulaire, ndlr) va passer au Parlement qui va interdire ce type de pratique. Des entreprises comme par exemple Amazon ne pourront plus jeter des produits qui sont encore consommables" a-t-elle annoncé. Une législation qu'attend notamment l'association Les Amis de la Terre, à l'origine de la pétition "STOP à la destruction des invendus par Amazon" qui a recueilli plus de 75 000 signatures (à la date de publication de cet article). "Agissons pour que ces annonces (celles de Brune Poirson - ndlr) deviennent réalité et qu’elles ne soient pas vidées de leur substance par le lobby surpuissant d’Amazon", peut-on y lire.
Un régime bon pour la planète
Surconsommation et bientôt surpopulation, la population mondiale en 2050 étant estimée à 10 milliards d'êtres humains. Des humains qu'il faudra être en mesure de nourrir sans pour autant détruire la planète. Un défi qui ne pourra être relevé que si l'on modifie profondément nos habitudes alimentaires, conclut un rapport coréalisé par la revue médicale The Lancet et l'ONG Fondation EAT. Le régime quotidien idéal : environ 300 grammes de légumes, 200 grammes de fruits, 200 grammes de graines entières (riz, blé, maïs, etc.), 250 grammes de lait entier (ou équivalent), et beaucoup moins de viande rouge : 14 grammes en moyenne. Pour compenser cet apport de vitamines, il faudra se rabattre sur la volaille (29 g), de poisson (28 g), d'oeufs (13 g) voire de noix en tout genre (50 g), expliquent les auteurs de l'étude.
