Didier Guillaume, Ministre de l'agriculture durant l'Assemblée Générale des Producteurs de Blé à Compiègne dans l'Oise, Février 2019
© Photoagriculture / Shutterstock
Environnement

Bio : Le gouvernement n'est "pas opposé" aux serres chauffées (Guillaume)

Le gouvernement n'est "pas opposé" au chauffage des serres en agriculture bio, a dit mardi 9 juillet, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, à deux jours d'une réunion du comité national de l'agriculture biologique sur la question.

"Nous ne sommes pas opposés au chauffage des serres, nous sommes contre la sur-transposition [des directives européennes], mais nous sommes, et je suis, très opposé à la contre-saisonnalité des fruits et légumes", a-t-il dit en exposant la ligne gouvernementale qui sera tenue jeudi 11 juillet. 

"Aujourd'hui, le débat n'est pas de savoir si on chauffe les serres ou pas, mais de savoir si on sur-transpose les directives européennes ou pas, et le gouvernement n'est plutôt pas pour sur-transposer les directives européennes", a assuré le ministre en réponse à une question du sénateur Joël Labbé (RDSE).

Le règlement européen prévoit que la production biologique doit respecter les cycles naturels et faire une utilisation responsable de l'énergie.

Le ministre modère ses propos pour concorder avec la ligne gouvernementale

En conclusion du séminaire international sur l'agriculture biologique, organisé à Paris le 18 juin, M. Guillaume avait déclaré: "je ne suis pas favorable au chauffage des serres, parce qu'il faut respecter les rythmes biologiques". "J'ai donné ma position personnelle qui est très claire", avait-il ajouté lors d'un point presse, à l'issue de son intervention.

Le ministre a insisté sur "l'éducation à la saisonnalité et au goût" qui est "absolument indispensable", tout en rappelant que lorsqu'il y a des gels au mois d'avril ou de mai, lorsqu'il y a beaucoup de pluie, ce qui créer des problèmes, "nous sommes bien content d'avoir des serres qui soient chauffées".

Les acteurs historiques de l'agriculture bio sont opposés à la volonté de certains producteurs de fruits et légumes d'"industrialiser" la filière en chauffant les cultures sous serre, alors que ces derniers mettent en avant la demande toujours plus forte du consommateur.

Avec AFP

Vous avez apprécié cette information ? Pour nous permettre de préserver notre indépendance et vous proposer des contenus toujours plus nombreux et rigoureux, vous pouvez soutenir notre travail. 

Si vous avez une minute et 1€, cela peut faire la différence pour nous. Merci ! #TousActeurs.