Sanofi a annoncé lundi 9 juillet la suspension des activités de son usine chimique de Mourenx, à la suite de rejets toxiques.
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Le brief de la semaine

La lutte contre le réchauffement climatique au cœur des débats

Au programme de l'actualité du développement durable cette semaine : le réchauffement climatique a été discuté par le Conseil de sécurité de l'ONU, l'environnement prend sa place à l'article premier de la Constitution et une plainte est déposée contre Sanofi à la suite des rejets toxiques décelés dans son usine de Mourenx.

Le réchauffement climatique était au cœur des débats cette semaine. A l’Organisation des Nations Unies d’abord où une réunion exceptionnelle du Conseil de sécurité s’est tenue mercredi 11 juillet. Les discussions ont porté sur l’impact négatif de ce phénomène sur les populations ou les espaces les plus "fragiles" sur le plan économique ou sécuritaire. Si cette session n’a été suivie par aucune mesure concrète, elle a cependant été vue comme un succès par la Suède, à l’origine de cette initiative, le sujet des "violences climatiques" n’ayant pas été abordé depuis 2011 entre les membres du Conseil de sécurité.

Puis c’est à l’Assemblée que le climat a aussi fait parler de lui. Les députés ont adopté ce vendredi en première lecture un amendement visant à inscrire la préservation de l’environnement à l’article premier de la Constitution en ces termes : la République "agit pour la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et contre les changements climatiques".

Lutter contre les pollutions

Un fondement de plus peut-être pour contrer d’éventuelles pollutions industrielles, telles que celle dont est accusée Sanofi cette semaine. La production dans son usine chimique de Mourenx – où est notamment fabriquée la Dépakine - a été suspendue lundi à la suite de rejets toxiques hors norme. Cette situation, qui avait été dénoncée notamment par France Nature Environnement dimanche, a donné lieu à une plainte, déposée par l’Association des riverains des sites industriels du Bassin de Lacq contre le géant pharmaceutique pour "mise en danger d’autrui et administration de substances nuisibles".

Se battre ensuite, mais sensibiliser d’abord. En ce début de congé estival, en Méditerranée, des associations abordent les plaisanciers dans le cadre d’une campagne "Zéro plastique en Méditerranée". L’objectif : rappeler les bons gestes tels que le tri des déchets ou l’utilisation de produits d’entretien écologiques qui doivent aussi être privilégiés lorsque l’on se trouve à bord de son bateau.

Un engagement qui se propage ailleurs qu’au sein des associations spécialisées. Une quarantaine d’organisations agricoles menées par la FNSEA ont ainsi présenté mercredi 36 solutions concrètes pour réduire l’usage des produits phytosanitaires, permettant de lutter notamment contre les maladies ou les ravageurs pour les pommes de terre, la lavande, le basilic ou le tournesol. "Pour jouer le match, il faut être deux. Tout ce travail c'est notre contribution à ce que le gouvernement appelle la responsabilité des acteurs. Nous attendons le même engagement des pouvoirs publics" a précisé Christine Lambert, la présidente de la FNSEA à l’AFP.