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Équateur : des iguanes réintroduits sur une île des Galápagos

L’équipe du parc national des Galápagos a annoncé que 1436 sauriens endémiques avaient été réintroduits sur l’île de Santiago d’où ils avaient disparu depuis le 19e siècle. 

Dans un bulletin d’information publié le 9 janvier, la direction du parc national des Galápagos précise que l’opération a été menée conjointement avec l’Université Massey (de Nouvelle-Zélande), l’association Island Conservation ainsi qu’avec vingt-cinq gardes du parc. Celle-ci s’est déroulée en quatre phases avec tout d’abord la capture de ces spécimens sur l’île de Seymour Norte. Ils ont ensuite été emmenés sur l’île de Santa Cruz où ils ont été gardés en quarantaine avant d’être libérés le 4 janvier sur l’île de Santiago dont l’écosystème est semblable à celui de leur habitat naturel. La dernière phase débutera en février : les gardes devront vérifier que les iguanes se sont bien adaptés à leur nouvel environnement, identifier les plantes qu’ils préfèrent manger et surveiller la durée de vie des spécimens ainsi que le processus de reproduction (notamment en déterminant l’emplacement des nids), 

Le projet a été lancé à la suite du constat établi en 2016 par des guides touristiques qui déploraient la disparition croissante de nombreux végétaux sur l’île de Seymour Norte. L’objectif de l’opération est donc à la fois de protéger la population d’iguanes (estimée à 5000 specimens sur l’archipel) mais aussi de préserver la flore de l’île. Un petit nombre d’entre eux restera sur l’île afin de ne pas générer de trop importantes perturbations dans l’équilibre de l’écosystème.

La dernière trace de la présence d’iguanes terrestres sur l’île de Santiago avait été signalée en 1835, durant la visite de Charles Darwin. Jorge Carrion (le directeur du parc national des Galapagos) explique que les iguanes ont disparu en raison de la présence d’espèces invasives telles que le cochon sauvage (espèce qui a été exterminée en masse lors de l’opération "Isabela" en 2001). 

Concernant la suite des opérations, les autorités environnementales ont établi un programme de contrôle de l’introduction de nouvelles espèces comme les fourmis ou les rongeurs, afin de protéger les futures zones de nidification des iguanes.