Prairies, landes, pelouses ou bas-marais… ces habitats agropastoraux sont des lieux propices à l’épanouissement des plantes et des animaux. Suite à l'appel à projet MobBiodiv en 2020, trois associations de Touraine, Inpact 37, Terre de liens et SEPANT, ont lancé l’opération “Éleveurs de biodiversité". Mise en place depuis un an, elle vise à inciter les propriétaires de terrain à ramener la faune et la flore par divers aménagements.
Une biodiversité en perdition
Et pour cause : "En Touraine, on observe une disparition des habitats agropastoraux”, note Damien Avril, botaniste et membre de SEPANT. Cette disparition en entraîne une autre, celle de la faune et de la flore. La diminution du nombre d'éleveurs dans ces espaces est l'une des sources de ce problème. "L'élevage est aujourd'hui délaissé et la végétation spontanée n’est plus utilisée par les producteurs”, explique le botaniste. Ces lieux se boisent et n'accueillent plus une grande diversité faunique et floristique. La politique de modernisation de l'agriculture et l'exode rural peuvent également expliquer ce phénomène qui n'est pas uniquement visible à l'échelle locale. “Le constat est plus ou moins le même partout en France”, relève Damien Avril.
Créer de nouveaux habitats agropastoraux
Face à cette situation, les trois associations ont décidé de contacter les propriétaires de terrain de Touraine, qu’ils soient privés ou publics, pour tenter de mettre en place les démarches nécessaires pour transformer leurs pelouses, prairies, marais ou encore landes en habitats agropastoraux. Il n'est pas question de faire des travaux immédiatement, “mais de donner des pistes aux propriétaires afin qu’ils n’aient plus qu’à appuyer sur le bouton pour mettre en place un aménagement spécifique”, indique Damien Avril membre de l’association SEPANT. Il s'agit par exemple de réfléchir à l'installation de clôtures, d'entrer en contact avec des éleveurs bovins et ovins ou encore de trouver des financements.
“Les plus gros projets sur lesquels nous travaillons sont des landes et des prairies appartenant à la municipalité de Tours”, déclare Damien Avril. Du côté des propriétaires privés, les premiers résultats sont prometteurs. "Sur 250 courriers envoyés, nous avons reçu 40 retours et nous allons travailler avec 30 d’entre eux”, explique le botaniste.
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