Le tri systématique des déchets devient une habitude pour de plus en plus de Français, à en croire le deuxième Observatoire du Geste de Tri des Français réalisé par Ipsos pour Citeo et publié jeudi 15 novembre. Dans le détail, l'étude, menée sur un échantillon de 5800 individus, montre que ces derniers sont désormais 48 % à trier l'ensemble de leurs emballages légers, et 60 % à le faire pour tous les emballages en verre, soit des progressions respectives de 4 et 3 % par rapport à 2013, date de la première édition du sondage. La proportion de population qui trie occasionnellement (au moins une fois au cours du dernier mois) reste quant à elle stable, à 88 %.
Toutes les classes d'âge ne sont pas pour autant également sensibilisées au sujet, illustrent les chiffres. Les "nouveaux trieurs systématiques" se retrouvent en particulier chez les catégories qui trient "traditionnellement moins", dont les jeunes (46 % des 15-19 ans, soit + 9 points et 41 % des 20-24 ans, + 6 points), même si l'écart persiste avec les plus de 65 ans, dont 55 % trient systématiquement. Autre donnée : les Français vivant en zone rurale (53 %) sont plus enclins à trier tous leurs emballages que ceux résidant dans des zones urbaines (45 %), bien que la progression soit plus forte chez ces derniers (+ 4 % contre + 2 %).
Scepticisme en baisse
Pour expliquer ces évolutions, deux leviers sont pointés par l'Observatoire : d'un côté, 76 % des sondés estiment que l'information sur le tri s'améliore. De l'autre, 52 % d'entre eux reconnaissent les efforts des municipalités pour améliorer le tri, comme la densification des points de collecte, l’extension des consignes de tri, ou le remplacement de bacs.
Autant d'éléments qui amènent à une connaissance plus poussée de la pratique de la part des Français. Sur les 88 % de Français qui trient leurs emballages, 24 % les trient sans aucune erreur (+3 points par rapport à 2013) et 64 % font au moins une erreur (-3 points), indique l'étude. Le scepticisme quant à l'efficacité du système est quant à lui en recul, alors que "le poids des préoccupations environnementales ou encore la volonté de limiter la quantité d’emballages deviennent ainsi des moteurs plus déterminants du geste de tri".