Manifestation à Sainte-Soline, collectif "Bassines Non Merci".
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Environnement

"Bassines": 10 000 opposants attendus dans les Deux-Sèvres juste avant les JO

Au moins 10 000 militants "anti-bassines" sont attendus dans les Deux-Sèvres mi-juillet juste avant les Jeux olympiques de Paris, ont annoncé vendredi les organisateurs du rassemblement, qui sera ponctué de deux manifestations contre ces réserves d'irrigation agricole avec "plusieurs dizaines de milliers" d'opposants.

"On construit ici les conditions pour accueillir du mieux possible 10 000 personnes en simultané", a déclaré à la presse Julien Le Guet, porte-parole du collectif "Bassines Non Merci" (BNM) lors d'une présentation à la ferme de la Genellerie, propriété de la municipalité de Melle (Deux-Sèvres) qui doit accueillir ce "Village de l'Eau".

BNM dit avoir déposé, mi-mai, un dossier d'autorisation "extrêmement solide" auprès de la préfecture, notamment en matière de sécurité, un peu plus d'un an après une manifestation interdite à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) qui avait donné lieu à de violents heurts avec les forces de l'ordre.

"Il n'y aura pas une faille dans ce dispositif (de sécurité), donc nous prendrons mal toute tentative des autorités de l'empêcher", a affirmé Julien Le Guet en précisant que quelques détails sont "en cours de règlement" après un premier échange avec la préfecture.

"Quelle sera la tonalité du maintien de l'ordre ? (...) Pas de police, pas de violence", a-t-il lancé, accusant le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin d'atteindre "en profondeur les libertés de manifester".

"Rassemblement international"

Ce "rassemblement international", programmé du 16 au 21 juillet, doit intervenir à quelques jours seulement des JO-2024 (26 juillet-11 août).

"Toutes les caméras seront tournées vers la France. Évidemment, si (Gérald) Darmanin et sa bande venaient à vouloir rejouer la guerre de Sainte-Soline II, ce serait révélé à la face du monde entier", a prévenu Julien Le Guet.

Les manifestations des 19 et 20 juillet pourraient-elles concerner à nouveau l'emblématique chantier de la réserve de Sainte-Soline, à 15 km de Melle ? Le collectif veut "rester encore un peu vague sur les lieux d'action".

"Ce sera à l'échelle du Poitou, il y aura plusieurs lieux, de la même manière qu'il y a plusieurs jours de 'manif'actions'", a déclaré Judith Rivière, de Bassines Non Merci.

Les "réserves de substitution", qui visent à stocker de l'eau puisée dans les nappes en hiver afin d'irriguer les cultures en été, sont pour leurs partisans une assurance-récolte indispensable à leur survie face aux sécheresses à répétition. A l'inverse, leurs détracteurs dénoncent un "accaparement" de l'eau par l'agro-industrie.

Avec AFP.