"On construit ici les conditions pour accueillir du mieux possible 10 000 personnes en simultané", a déclaré à la presse Julien Le Guet, porte-parole du collectif "Bassines Non Merci" (BNM) lors d'une présentation à la ferme de la Genellerie, propriété de la municipalité de Melle (Deux-Sèvres) qui doit accueillir ce "Village de l'Eau".
BNM dit avoir déposé, mi-mai, un dossier d'autorisation "extrêmement solide" auprès de la préfecture, notamment en matière de sécurité, un peu plus d'un an après une manifestation interdite à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) qui avait donné lieu à de violents heurts avec les forces de l'ordre.
"Il n'y aura pas une faille dans ce dispositif (de sécurité), donc nous prendrons mal toute tentative des autorités de l'empêcher", a affirmé Julien Le Guet en précisant que quelques détails sont "en cours de règlement" après un premier échange avec la préfecture.
"Quelle sera la tonalité du maintien de l'ordre ? (...) Pas de police, pas de violence", a-t-il lancé, accusant le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin d'atteindre "en profondeur les libertés de manifester".
"Rassemblement international"
Ce "rassemblement international", programmé du 16 au 21 juillet, doit intervenir à quelques jours seulement des JO-2024 (26 juillet-11 août).
"Toutes les caméras seront tournées vers la France. Évidemment, si (Gérald) Darmanin et sa bande venaient à vouloir rejouer la guerre de Sainte-Soline II, ce serait révélé à la face du monde entier", a prévenu Julien Le Guet.
Les manifestations des 19 et 20 juillet pourraient-elles concerner à nouveau l'emblématique chantier de la réserve de Sainte-Soline, à 15 km de Melle ? Le collectif veut "rester encore un peu vague sur les lieux d'action".
"Ce sera à l'échelle du Poitou, il y aura plusieurs lieux, de la même manière qu'il y a plusieurs jours de 'manif'actions'", a déclaré Judith Rivière, de Bassines Non Merci.
Les "réserves de substitution", qui visent à stocker de l'eau puisée dans les nappes en hiver afin d'irriguer les cultures en été, sont pour leurs partisans une assurance-récolte indispensable à leur survie face aux sécheresses à répétition. A l'inverse, leurs détracteurs dénoncent un "accaparement" de l'eau par l'agro-industrie.
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Avec AFP.