Sous l'effet du réchauffement climatique, plus de 40 % des plateformes de glace flottante de l'Antarctique ont rétréci au cours des 25 dernières années.
©Nesrin ozdemir/Shutterstock
Environnement

Antarctique : le trou de la couche d'ozone se résorbe

Selon les dernières observations satellites au-dessus du pôle Sud, le trou de la couche d'ozone semble se résorber, entraînant avec lui des changements de circulation atmosphérique. Selon les scientifiques, les mesures mises en place par le Protocole de Montréal en 1987 commenceraient à porter leurs fruits.

Du côté de l'Antarctique, la couche d'ozone semble en passe de se rétablir. Une équipe de scientifiques du Colorado a publié les conclusions de sa dernière étude dans la revue Nature ce 25 mars. Elle a constaté que le trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique continuait à se résorber : les résultats suggèrent une suspension, voire une inversion des tendances observées jusqu'alors, entraînant une amélioration de l'atmosphère dans l'Hémisphère sud.

Les résultats du Protocole de Montréal

Selon les chercheurs, le Protocole de Montréal, adopté en 1987, commencerait à porter ses fruits. Celui-ci prévoyait l'arrêt progressif de la production de substances responsables de la destruction de la couche d'ozone - notamment les gaz "CFC", chlorofluorocarbures, qui sont utilisés pour fabriquer des frigos ou des aérosols par exemple. 

Ce qui a été observé 

D'ordinaire, des vents très rapides appelés "courants-jets" - ou jets streams - tourbillonnent en permanence à haute altitude au-dessus des pôles de la planète, circulant d'ouest en est. Mais ces dernières décennies, l'appauvrissement de la couche d'ozone avait entraîné des déplacements inhabituels de ces courants, affectant le climat sur Terre : au-dessus du pôle Sud, le courant-jet se déplaçait alors vers le sud, perturbant les rythmes de pluie, les courants océaniques, leur température, leur concentration en sel... 

Mais sur la base des observations satellitaires et de simulations climatiques, les auteurs de l'étude ont constaté une "pause" de ces déplacements problématiques, projetant même une inversion des tendances de migration du courant-jet de l'Antarctique.

Tendance inverse au pôle Nord

En revanche, du côté du pôle Nord, une autre tendance a été observée dans le même temps. Un trou exceptionnellement grand s'est formé dans la couche d'ozone. Ce phénomène, qui ne se produit généralement qu'une fois par décennie, a cette année battu un record. Les dernières observations de ce type remontaient à 1997 et 2011.

En Arctique, les scientifiques expliquent ce phénomène par des variations de températures liées aux concentrations de gaz. Les CFC, associées aux faibles mesures des thermomètres, forment dans la stratosphère des "nuages nacrés". Lorsque le soleil perce ces nuages, les gaz affectent les molécules d'ozone. Un phénomène exceptionnellement rare certes, mais qui devrait rentrer dans l'ordre naturellement : avec l'arrivée du printemps et des températures adoucies, le soleil devrait réchauffer la stratosphère du pôle Nord et terminer de faire disparaître ces nuages nacrés. Le trou se résorbera alors de lui-même, selon les experts. 

En octobre dernier, les mesures satellitaires de la NASA et de la NOAA faisaient déjà état d'un rétrécissement exceptionnel du trou de la couche d'ozone dans l'Hémisphère sud. Une "excellente nouvelle pour l'ozone" dans cette région, avait alors affirmé Paul Newman, scientifique en chef des sciences de la Terre au Goddard Space Flight Center de la NASA. Une tendance qui se confirme donc selon cette dernière étude américaine.

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