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Environnement

60 parlementaires dévoilent leurs propositions écolos et sociales pour le "jour d'après"

"Santé, sobriété, solidarité et souveraineté": une soixantaine de parlementaires à la fibre écologique et sociale, dont certains membres de la majorité, ont dévoilé mercredi matin leurs trente propositions pour "le jour d'après" la crise sanitaire du coronavirus.

Emmenés par les députés ex-LREM Paula Forteza et Matthieu Orphelin -proche de Nicolas Hulot- ainsi que par le "marcheur" de l'aile gauche Aurélien Taché, ces parlementaires disent avoir reçu 8.700 contributions sur leur plateforme collaborative en ligne "Le jour d'après", lancée début avril.

En matière de "santé", ils proposent notamment dans leur communiqué une revalorisation des rémunérations des soignants de "200 euros par mois", ainsi que l'ouverture de "200.000 postes supplémentaires en trois ans" dans les Ehpad et les services d'aide à domicile.

Pour la "sobriété", ces parlementaires, dont le candidat dissident à la mairie de Paris Cédric Villani (exclu du parti mais toujours dans le groupe LREM à l'Assemblée), réclament un "grand plan de rénovation énergétique des logements", veulent "taxer les emballages inutiles et non recyclables" ou "consigner le verre". Ils appellent aussi à "encourager le télétravail partiel pour limiter l'empreinte carbone des trajets domicile-travail".

Pour la "solidarité", ils souhaiteraient "aller vers un revenu universel, en commençant par élargir le RSA aux 18-25 ans" ou plaident pour "un impôt sur le patrimoine exceptionnel" et une révision de l'impôt sur revenu "pour le rendre réellement progressif". Dans le domaine de la "souveraineté", ils demandent de "renforcer à hauteur de 10 milliards d'euros en trois ans l'investissement des collectivités territoriales dans la transition écologique".

Ces parlementaires - une quarantaine issue de la majorité LREM et MoDem mais aussi des élus PS, Libertés et territoires ou le sénateur EELV Ronan Dantec - réclament enfin un soutien "massif au développement de projets alimentaires territoriaux pour une agriculture locale, de qualité et en circuit court".

Cette initiative a été accueillie par des grincements de dents chez LREM, qui soupçonne certains signataires de préparer la constitution d'un neuvième groupe parlementaire à l'Assemblée, dissident du groupe majoritaire. "Je ne conteste en aucun cas la légitimité de cette démarche, même si elle est portée par des arrière-pensées politiques", a estimé le chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre mardi.

"C'est très corrélé au sujet du 9e groupe (....) il y a des intersections", a-t-il ajouté, mais "nous aurions tout intérêt à nous nourrir de toutes les initiatives et des idées qui peuvent surgir".

Avec AFP.

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