"Je suis, comme dans la position française, favorable à la sortie des énergies fossiles. Par définition, non, ce n'est pas une bonne chose", a répondu M. Lefèvre, interrogé sur la radio franceinfo sur les projets du géant gazier et pétrolier au Suriname.
TotalEnergies a annoncé en octobre 2024 un investissement "d'environ 10,5 milliards de dollars" dans ce pays sud-américain, qui se lance dans l'exploitation d'importantes réserves de pétrole au large de ses côtes.
Décarbonation
"Mais ce que je dis simplement c'est que si on exclut les entreprises, on n'arrive pas à faire la transition écologique. Un chiffre: la transition, la décarbonation, c'est 115 milliards d'euros dans notre pays et c'est environ 15 milliards d'euros de crédits publics. Le reste, ce sont des financements privés", a ajouté le ministre délégué.
"Je ne suis pas là pour jeter l'opprobre sur les chefs d'entreprise français qui emploient de nombreuses personnes dans notre pays et qui contribuent à la richesse nationale", a-t-il souligné, alors qu'on l'interrogeait sur la présence du PDG de TotalEnenergies, Patrick Pouyanné, dans la délégation française à la conférence de l'ONU sur le climat (COP30) à Belém (Brésil).
Le Suriname, pays pauvre frontalier du Brésil et de la Guyane française, doit lancer l'exploitation en 2028, et prévoit une production de 220.000 barils par jour, contre 5.000 à 6.000 actuellement.
TotalEnergies affirme avoir développé "un projet pétrolier offshore profond sur le bloc 58 conçu pour minimiser ses émissions de gaz à effet de serre".
Avec AFP.