Les dirigeants d’entreprises le savent, plus question d’attendre quand on parle d’impact environnemental, il faut des actes. Plusieurs périmètres peuvent être abordés, internes et externes.
En interne : la technique des petits pas
Il n’y a pas de méthode parfaite mais la technique dite des « petits pas » a fait ses preuves chez les particuliers comme les professionnels. Il s’agit ni plus ni moins d’avancer progressivement dans un mouvement de transition.
Car les attentes sont là au niveau des collaborateurs. Voilà une occasion rêvée de fédérer une équipe autour d’un projet valorisant et actuel. Des actions simples peuvent ainsi être mises en œuvre pour amorcer la pompe, se passer des gobelets en plastique jetable ou encore mettre en place un tri sélectif efficace dans l’ensemble des locaux, rechercher un fournisseur de papier recyclé, imprimer ce qui est vraiment nécessaire, faire imprimer des cartes de visites écoresponsables, …
C’est aussi l’occasion, pour certains entrepreneurs, de repenser leurs méthodes de management en associant d’avantage les membres de l’équipe sur ces sujets fédérateurs. Progressivement, la réalisation et la réussite de ces nouvelles actions vont sans doute en appeler d’autres, plus impactantes comme la question des mobilités. Mettre à disposition une flotte de vélos ou favoriser le covoiturage entre collègues est généralement assez facile à mettre en place et très bien perçu. De plus, bien souvent, la mise en place de ces nouvelles habitudes dans l’entreprise finiront par être des sources d’économies non négligeables.
En externe, les produits, les services et la transparence
Toutes les entreprises qui s’engagent ont la volonté légitime de le faire savoir afin de valoriser leurs actions auprès d’un public de plus en plus sensible à la cause environnementale. Mais attention à ne pas trop en faire au risque de tomber dans un greenwashing qui devient alors contreproductif.
D’ailleurs, les travaux menés par le cabinet d'audit et de conseil Denjean & Associés et le réseau professionnel Dogfinance, publiés dans les Échos START début septembre montrent que les jeunes sont sceptiques sur la réalité des engagements des entreprises. En effet, pour les deux tiers des 215 sondés entre avril et juin dernier, la RSE serait principalement "un atout marketing", "de la communication qui ne repose sur aucune action concrète".
Et puis, concernant les produits et services de la société il faut là-aussi regarder les choses avec pragmatisme. Il est difficile de valoriser ses avancées environnementales si nous vendons des produits très polluants. Il est donc important de s’interroger sur la cohérence entre ce qu’on veut faire en interne et ce qu’on peut défendre en externe. Rien n’empêche d’ailleurs d’imaginer des jeux de compensation en assumant nos impacts négatifs pour la planète, mais en affirmant aussi vouloir en tenir compte et essayer de les réduire progressivement dans une approche globale. Dans ce cas également, les clients professionnels ou particuliers seront sans aucun doute sensibles à la démarche et à la transparence de l’approche.