Le rapport "Emploi et questions sociales dans le monde 2018 : une économie verte et créatrice d'emploi"rendu public le 14 mai par l'Organisation Internationale du Travail (OIT) prévoit une augmentation nette d'environ 18 millions d'emplois dans le monde, qui sera "le résultat de l'adoption de pratiques durables, comme la modification du bouquet énergétique, l'utilisation accrue de véhicules électriques et l'amélioration de l'efficacité énergétique dans les bâtiments existants et futurs".
Selon les estimations de ce rapport, qui rappelle l'objectif à long terme de l’Accord de Paris de 2015 de "contenir la hausse de la température moyenne mondiale au-dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels", les mesures prises dans le domaine de la production et de l'utilisation de l'énergie entraîneront plus précisément une perte d'environ six millions d'emplois. Mais celle-ci sera compensée par "la création de 24 millions d'autres" environ.
Pratiques agricoles durables et économie circulaire
L'OIT estime également que l'adoption de pratiques agricoles plus durables est susceptible de créer des emplois salariés dans les moyennes et grandes fermes biologiques et que la conversion à une économie circulaire (réutilisation, recyclage, remise à neuf, réparation...) créera environ 6 millions de nouvelles possibilités d'emploi à l'échelle mondiale.
Aujourd'hui, ce sont environ 1,2 milliard d'emplois dans le monde qui dépendent directement de "la gestion efficace et de la durabilité d'un environnement sain", pointe également l'Organisation. Selon le rapport, la dégradation de l'environnement menace ces services écosystémiques et les emplois qui en dépendent, d'où l'urgence d'une transition vers un environnement durable pour le monde du travail.