À l’occasion du salon ChangeNOW, qui s’est tenu au Grand Palais, à Paris, du 24 au 26 avril, le Mouvement Impact France a dévoilé les noms des lauréats de la 2e édition de l’indice 40/120. Ce dernier, lancé en 2024, a pour objectif de mettre en avant les startups françaises à l’impact social et environnemental fort.
Le jury composé de 15 personnalités du monde de l’entrepreneuriat français récompense d’abord 120 startups présélectionnées parmi des milliers de candidatures. Il désigne ensuite les 40 d’entre elles "les plus prometteuses pour devenir des licornes à impact".
Des coûts évités à la société
Le terme "licorne" désigne une startup non cotée en bourse et valorisée à un milliard de dollars, soit environ 880 millions d’euros. On en dénombre actuellement 29 en France, contre seulement 5 en 2017.
Le Mouvement Impact France, un réseau d'entrepreneurs engagés pour la transition écologique et sociale, s’intéresse aux entreprises qui pourraient devenir des "licornes à impact". Ce terme est défini par le réseau comme une entreprise âgée de moins de 10 ans proposant une "innovation de rupture" et générant plus de 50 millions d’euros de coûts évités pour la société chaque année.
Ce dernier critère permet de mettre en avant les résultats extra-financiers de ces entreprises, laissant ainsi de côté la grille de lecture classique de réussite d’une entreprise, autrefois limitée à la simple valorisation financière.
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"Soutenir l’innovation à impact, c’est faire le choix d’une économie qui conjugue exigence, utilité sociale et environnementale et performance", explique Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du Commerce, de l’Artisanat, des PME et de l’ESS.
Des startups au profil varié
Parmi les lauréats, quelques noms connus du grand public se dégagent, comme celui de Yuka, l’application conçue pour permettre aux consommateurs de "connaître l’impact des produits alimentaires et d’hygiène sur la santé et l’environnement", ou encore C’est qui le patron ?, une société coopérative dont le but est de "décider du juste prix" des produits agricoles qu’elle commercialise, en particulier ceux issus de l’industrie laitière.
D’autres startups s'adressent à une cible moins large. C’est le cas de Weefin, une entreprise de "fintech", ou technologie financière, permettant de comparer les données ESG de différents fournisseurs, mais aussi de Chance, une communauté d’entraide professionnelle "pour l’égalité des chances".
Toutes ensemble, les startups de l’indice comptabilisent 11 274 salariés équivalents temps plein et plus de la moitié d’entre elles en possèdent 50 ou plus. Elles ont également levé 6,7 milliards d’euros depuis leur création, soit en moyenne 61 millions d’euros par entreprise. Elles sont aussi 44 % à être parvenues à lever plus de 10 millions d’euros.
L’indice 40/120 témoigne du dynamisme du secteur, puisque 40 % des lauréats de cette année n’étaient pas dans l’indice l’année dernière. Il démontre aussi la tendance inclusive des startups françaises, étant donné que 57 % des lauréats comptabilisent plus de 40 % de femmes dans leur équipe. 53 % d’entre elles comptaient aussi une femme dans leur équipe fondatrice.
Les entreprises lauréates évoluent dans des secteurs variés, avec une prédominance des énergies et mobilités (23 %), ainsi que de la consommation et l’économie circulaire, qui représentent 20 % d’entre elles.
Au-delà d’obtenir un label intéressant, leur sélection par Impact France leur permet d’acquérir de la visibilité et de se rapprocher à la fois de financeurs et de groupes prêts à nouer des partenariats. Les startups sont aussi accompagnées pour accélérer leur processus de développement.
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