Les problèmes d'approvisionnement vont concerner 68 % des sociétés en 2022, selon cette enquête réalisée auprès de 893 directeurs des achats entre le 16 novembre et le 2 décembre 2021. Et pour 65 % d'entre eux, ces difficultés auront "un fort impact sur les marges de l'entreprise".
Les pénuries frappent particulièrement l'agroalimentaire et l'hôtellerie-restauration, à 82 %, et presque autant l'industrie automobile (78 %), la métallurgie (75 %) ainsi que la mode et le luxe (74 %). Mais tous les secteurs sont concernés et seuls deux n'ont qu'une minorité d'entreprises signalant ces difficultés, la finance à 42 % et l'informatique/télécoms à 38 %.
Explosion du prix du transport, productions tendues...
"L'envie de relocaliser ne vient pas d'une espèce de patriotisme économique mais de raisons super-concrètes. D'abord le prix du transport a explosé, d'autre part les capacités de production sont tendues et trouver des fournisseurs plus proches répond à l'enjeu d'être fourni", a expliqué à l'AFP Olivier Wajnsztok, directeur associé d'AgileBuyer. Aussi plus de quatre entreprises sur cinq (82 %) vont-elles mettre en place "des actions de sécurisation des approvisionnements en 2022", contre un peu moins de trois sur quatre (74 %) il y un an, selon l'étude.
Bonne nouvelle, plus de neuf directeurs des achats sur dix considèrent que les pénuries qu'ils subissent sont "conjoncturelles" et seulement 9 % qu'elles sont "structurelles".
Mais pour l'heure, le rapport de force entre donneurs d'ordre et fournisseurs, par le passé souvent favorable aux premiers, s'est inversé et 82 % des directions d'achat considèrent avoir des relations "déséquilibrées et/ou défavorables avec certains fournisseurs". L'an dernier, elles n'étaient que 39 % dans ce cas. Pour les donneurs d'ordre, les relations sont le plus défavorables lorsqu'ils achètent des matières premières, des métaux, des produits électroniques ou font appel à des services de transport. En conséquence, "l'objectif de réduction des coûts n'a jamais été aussi bas" pour les directions des achats, qui ne sont que 55 % à poursuivre un tel but en 2022, contre 77 % l'an dernier. Car constate M. Wajnsztok, actuellement "on ne peut pas réduire" les prix.
Avec AFP.
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