L'association Noé estime que les pesticides sont en grande partie responsables de la disparition des abeilles.
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Une pétition pour interdire les pesticides dans les zones non-agricoles

Elle est soutenue par de nombreuses organisations telles que La Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme, Générations Futures ou encore LPO.

"L’usage des pesticides de synthèse nuit fortement à la biodiversité et à la santé humaine", peut-on lire dans un manifeste publié par Noé, mardi 19 mars. L’association, qui milite pour la sauvegarde de la biodiversité, est également à l'origine d'une pétition demandant "l’interdiction des pesticides de synthèse sur toutes les zones non-agricoles dès 2020". Elle est adressée au ministre de la Transition Écologique et Solidaire François de Rugy et soutenue par d’autres organisations telles que La Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, Générations Futures, Canopée ou encore LPO.

"La "loi labbé" interdit aux collectivités et aux particuliers d'utiliser des produits phytosanitaires de synthèse pour l’entretien des espaces verts, forêts et promenades", tiennent à rappeler les auteurs de la pétition dans leur manifeste. Or, selon eux, 69 herbicides et insecticides de synthèse seraient autorisés en France sur environ 20 millions d’hectares de zones non-agricoles, dont les forêts, parcs et jardins, cimetières ou terrains de sport. Des produits jugés néfastes pour la santé et responsables du "déclin dramatique des abeilles" et de "troubles de la reproduction chez les mammifères et les oiseaux", précise l'association.

"Les collectivités et les jardiniers amateurs le prouvent tous les jours : ils sont capables de se passer des pesticides de synthèse", poursuivent les auteurs du manifeste. "Tandis que le gouvernement français tente depuis des années de réduire drastiquement l’usage de pesticides mais que leur consommation continue d’augmenter, légiférer pour une sortie définitive de l’usage des pesticides de synthèse sur toutes les zones non-agricoles comme une première étape nécessaire vers l’unique cap acceptable pour la conservation de la biodiversité et de la santé humaine en France : le 0 pesticide total", concluent-ils.