Se promener et lutter contre "les déchets sauvages", c'est possible grâce aux "clean walks". Encore peu démocratisées, ces balades anti-déchets permettent de lutter contre les pollutions causées par nos modes de consommation. Armés de sacs poubelles, les participants et participantes sillonnent les parcs, rues, quais ou plages pour ramasser des détritus en tout genre : mégots, emballages plastiques, chewing-gums...
Sur les réseaux sociaux, des associations se forment pour participer à ces rendez-vous. L’association Cleanwalker, qui prône la sensibilisation autour du ramassage de déchets, mobilise par exemple 1700 volontaires de tous âges, en France et en Europe. Depuis 2019, il y a eu en France 40 000 personnes aux "clean walks, selon cleanwalk.org. Le site répertorie certaines des prochaines marches prévues. Seize sont déjà déclarées en juin (à Grenoble, Toulon, Bordeaux ou en région parisienne).
Une mobilisation des jeunes
Le mouvement gagne également les étudiants et étudiantes. Certaines universités participent notamment à la Semaine Etudiante de la Réduction des Déchets (SERD) en novembre, qui incite les jeunes à se mobiliser contre la profusion de déchets. Igor Smadja, étudiant en info-com et ancien membre de l'AREP (association pour la responsabilité écologique de Paris 3) explique pourquoi les jeunes s'intéressent aux clean walks. "C'est satisfaisant ! En tant que fumeur j'ai toujours fait attention à mes mégots. Mais avec les sacs énormes que l'on a rempli, on comprend l'ampleur du phénomène. Les clean walks font prendre conscience de l'omniprésence des déchets".
Lutter contre la pollution
A travers ces initiatives, les citoyens et citoyennes luttent à leur manière contre la pollution. Les déchets ont un lourd impact sur l'environnement. Selon Consoglobe, il faudrait cinq ans pour qu’un chewing-gum disparaisse et cent ans pour qu’une canette se dégrade d’elle-même. Les sacs plastiques résistent 450 années après leur création. Leur décomposition entraîne une dégradation du milieu. A titre d'exemple, lorsque le filtre d'un mégot se décompose, il polluerait jusqu'à 500 litres d'eau, affirme l'association Surfrider Europe. 20 000 à 25 000 tonnes de mégots sont jetés chaque année en France d'après Cleanwalker.
Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici !
Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre guide Idées Pratiques #12 : "Ecologie : gagner plus, dépenser moins”.
Au sommaire : enjeux, analyses, entretien décryptages... 68 pages pour associer économies avec écologie !
Cliquez ici pour découvrir et commander votre guide Idées Pratiques.
#TousActeurs
