Lancée en 2019 avec le soutien de neuf ONG, l'initiative a recueilli jeudi soir à sa clôture 1 154 024 signatures. Ces signatures ont été essentiellement récoltées en Allemagne (570 973), en France (103 183) et aux Pays-Bas (102 228). "Nous demandons à la Commission de proposer des actes juridiques visant à supprimer progressivement les pesticides de synthèse d'ici à 2035, rétablir la biodiversité et aider les agriculteurs pendant cette phase de transition", demande le texte. Il demande également de "réduire progressivement de 80 % l'utilisation de pesticides de synthèse dans l'agriculture de l'UE d'ici à 2030, en commençant par supprimer les produits les plus dangereux, de manière à ne plus recourir à des pesticides de synthèse à l'horizon 2035 ; restaurer les écosystèmes naturels dans les zones agricoles pour que l'agriculture devienne un moyen de rétablir la biodiversité" ou encore de "réformer l'agriculture en accordant la priorité à une agriculture diversifiée et durable à petite échelle, en favorisant une augmentation rapide des pratiques agroécologiques et biologiques". "Si cette ICE est validée par la Commission européenne, cette dernière et le Parlement européen devront répondre aux demandes des citoyens pour une agriculture sans pesticides de synthèse et respectueuse des abeilles", se félicitent les ONG françaises Pollinis et Générations futures dans un communiqué, parlant d'un "succès historique" dans un contexte de Covid-19 qui rend plus difficile la mobilisation des citoyens. "Les citoyens européens soutiennent l'objectif de réduction des pesticides du Green Deal européen, mais exigent plus que la réduction proposée de 50 %, qui, selon les scientifiques, n'empêcherait pas l'effondrement de la biodiversité", relève Helmut Burtscher-Schaden, chargé de campagne de l'ONG autrichienne Global2000, cité dans le communiqué.
Les initiateurs de cette initiative vont rencontrer des représentants de la Commission européenne dans un délai d'un mois et pourront la présenter au Parlement européen dans un délai de trois mois. La Commission européenne a six mois pour présenter l'action qu'elle compte mener en réponse à cette initiative. "La Commission présentera l'action qu'elle envisage de mener en réponse à votre initiative (le cas échéant), ainsi que les raisons pour lesquelles elle compte y donner suite (ou pas)", selon le site internet dédié.
Avec AFP.
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