L'entreprise a installé une station de recharge en forme de vache, équipée de panneaux solaires. Les "mamelles" de la vache sont en réalité des bouteilles de lait contenant des batteries portables rechargeables. Chacune de ces bouteilles est nominative : l’enfant à qui elle appartient peut charger sa batterie en la branchant au "pis" de la vache et ne peut la ramener à ses parents qu’à condition d’avoir passé la journée à l’école.
Ces batteries, qui chargeront des portables, des TV, des radios ou des lampes, permettront aux familles d’économiser en moyenne 20 % du coût de leur facture d’électricité mensuelle - d’après l’entreprise Yolk -. Il s'agirait donc d'un gain d’argent, mais également d'un gain de temps car dans ces zones rurales, accéder à des chargeurs exige d’effectuer de longs trajets pouvant aller jusqu'à six heures. Un rapport de la Banque Mondiale et de l'Agence Internationale de l'Énergie estime qu'environ 56 % de la population kenyane a accès à l'électricité en 2016 - les estimations sont de 42 % pour la population totale d'Afrique sub-saharienne -.
Fournir en électricité pour encourager la scolarisation
Le "solar cow project" a pour objectif de fournir de l’électricité dans les zones dépourvues de réseaux électriques mais surtout d’inciter les parents à envoyer leurs enfants à l’école. Il s’agirait d’un moyen de compensation pour les parents : les économies réalisées leur permettront d’envoyer leurs enfants à l’école plutôt que de les faire travailler. Selon le rapport de l'Organisation Internationale du Travail, 218 millions d'enfants âgés de 5 à 17 ans sont employés dans le monde et selon ce même rapport, la pauvreté est la cause principale de l’exploitation des enfants et de leur déscolarisation.
Le projet a reçu, en janvier dernier, l'un des prix de l'innovation à la Grande Foire Technologique de Las Vegas (CES 2019).
Voici la vidéo de présentation du dispositif, réalisée par la startup YOLK :