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Économie circulaire : une vingtaine d'organisations réclament plus d'ambition de la part du gouvernement

Dans une lettre ouverte adressée au Premier Ministre, une vingtaine d'organisations ont déploré un manque "d'ambition" dans le projet de loi du gouvernement sur l'économie circulaire.

En réaction à la publication par le site Déchets Infos du projet de loi sur l’économie circulaire, une vingtaine d’associations, de réseaux et d’entreprises - Zéro Waste France, Emmaüs France ou encore Les Amis de la Terre - ont adressé une lettre ouverte, lundi 4 février, au Premier Ministre Édouard Philippe dans laquelle ils réclament plus d’engagements de la part du gouvernement en faveur de l'économie circulaire. Les organisations déplorent en effet un manque "d’ambition" et estiment que le texte "passe à côté de l’essentiel" : "À l’heure où nous devons modifier radicalement nos modes de production et de consommation pour éviter la catastrophe écologique, il nous faut passer d’une logique de gestion des déchets à une logique de préservation des ressources; privilégier la réduction de notre impact plutôt que la consommation", peut-on lire dans la missive.

Les signataires de la lettre considèrent que le texte n’apporte pas de solutions concrètes permettant de transformer nos modes de consommation et dénoncent une rédaction trop approximative des six articles du projet de loi. Ils pointent également du doigt le recours aux ordonnances qui, selon eux, "donne à ce stade très peu de garanties sur l’ambition du gouvernement en matière de gouvernance et de transparence des filières de Responsabilité Élargie du Producteur (REP), de place accordée au réemploi et à la réparation, ou encore de lutte contre la pollution plastique".

Les organisations proposent ainsi une série de mesures qu’ils jugent "essentielles" et réclament que celles-ci figurent dans le texte de loi. Parmi ces dernières, la création d’un fonds pour financer les acteurs associatifs du réemploi solidaire, la lutte contre les produits en plastique, l’interdiction de la destruction des invendus en état d’utilisation, la reconnaissance d’un droit à réparer ou encore l’obligation de porter une mention environnementale sur la publicité pour les produits "les plus impactants pour l’environnement". "Le Président et vous même l’avez dit : nos ressources s’épuisent et le climat se réchauffe dangereusement. En cause, notre manière de produire et de consommer […] Et pourtant, depuis le début de la mandature, aucune loi écologique d’envergure n’a encore été prise. Cette loi pourrait être la première et faire enfin le lien entre l’écologie et le social", concluent les signataires.