Les jeunes n’avaient pas la tête à faire une grasse matinée aujourd’hui. Mobilisés depuis un certain temps, ils ont choisi de réaliser une action de désobéissance civile chaque semaine, sur des thématiques différentes. Le fait de décliner leurs actions en suivant différentes thématiques permet de réaffirmer la transversalité de l’écologie qui touche à tous les domaines selon Camille, une étudiante mobilisée sur place - NDLR : Camille est le prénom qu’ont adopté plusieurs participants par souci d'anonymat. Ces thèmes sont adoptés lors d’assemblées générales en début de semaine.
Ce vendredi 22 février, ils revendiquaient une transition énergétique. L’événement a été nommé "Leçon n° 2" sur Facebook. La "Leçon n° 1" avait eu lieu la semaine dernière, lors du rassemblement devant le ministère de la Transition écologique. Mais selon Camille, leur message "n’a clairement pas été entendu pour l’instant". La Caisse des dépôts a été prise pour cible en raison des financements qu’elle apporte à des entreprises investissant massivement dans les énergies fossiles. Un autre Camille nous a expliqué qu'ils cherchaient "aussi à dénoncer le greenwashing pratiqué par les entreprises".
Sans aucune violence, les jeunes ont mené une action de sit-in, accompagnés de quelques banderoles et de nombreux journalistes. Les policiers étaient à proximité également mais n’ont pas cherché à disperser le rassemblement.
Camille nous explique que la démarche de désobéissance civile est une bonne manière d’interpeller les dirigeants : selon lui, "manifester ne suffit plus". Des formations à la désobéissance civile sont désormais régulièrement organisées par les étudiants. Une nouvelle action de désobéissance civile, la "Leçon n°3", sera menée la semaine prochaine.