"Greta Thunberg est pour moi le symbole de la jeunesse qui en a marre des actions des générations précédentes et qui se mobilise pour montrer l'inaction des dirigeants locaux, nationaux et internationaux", a expliqué Elsa Ayache, élève de terminale à la cité scolaire Camille-Vernet.
Greta, 16 ans, est devenue une icône de la lutte contre le changement climatique auprès des jeunes. Après avoir commencé à manifester seule, chaque vendredi, devant le Parlement suédois, pour alerter sur l'urgence climatique, elle a écumé les sommets mondiaux, de la COP24 à Davos.
Chaque mercredi, des lycéens de Camille-Vernet sortent donc devant l'établissement à l'heure de la récréation, en portant des brassards verts et en distribuant des tracts, avec quelques conseils : "prendre plus le vélo", "manger moins de viande", "acheter des vêtements de seconde main", a précisé Elsa Ayache.
Des actions qui ne perturbent pas les cours et sont organisées avec l'aide d'un professeur d'histoire-géographie, qui anime un club de débats, où est née cette volonté de se mobiliser.
"Ils sont branchés écologie et gilets jaunes", observe ce professeur, Frédéric Darnaud, qui souligne que ses élèves ont aussi été choqués par les débordements de certaines manifestations et souhaitent vraiment que leur mobilisation se fasse dans un cadre serein.
Leur 4e mercredi de mobilisation sera le 13 février, et semaine après semaine, ils sont de plus en plus nombreux : au moins 50 mercredi dernier.
Et si un Bac blanc pourrait essouffler la mobilisation cette semaine, ils comptent bien participer à l'appel à la jeunesse pour une grève mondiale le 15 mars, comme d'autres, dans des universités parisiennes notamment.
Toutefois, la mobilisation lycéenne et étudiante reste encore timide en France, comparée à la Suède, l'Allemagne, la Belgique ou à l'Australie par exemple.
Avec AFP.