Les "pratiques observées" par le gendarme des banquiers et des assureurs montrent "une grande différence de maturité dans les réflexions et l'avancée des travaux des organismes d’assurance et de réassurance conduisant à une maîtrise inégale de ces risques", pointe une étude.
Assureurs et réassureurs ont l'obligation depuis août 2022 d'intégrer les risques de durabilité dans leur système de gouvernance et de gestion des risques.
Les risques de durabilité comprennent "les aléas climatiques, environnementaux, sociaux et de gouvernance dont la survenance pourrait avoir un impact sur leur situation financière ou prudentielle, à l’actif (ex. portefeuille de placements) comme au passif (ex. engagements d’assurance)", rappelle l'Autorité, adossée à la banque de France.
Hormis le risque lié au changement climatique, d’autres risques, tels que les risques liés à la perte de biodiversité, apparaissent encore peu pris en compte.
La "perte de la biodiversité également délaissée
"C'est un enjeu fort en assurance de biens, avec l'augmentation des phénomènes climatiques, en intensité et fréquence, et de certains risques sociaux (émeutes...) mais aussi en assurance de personnes, notamment en santé/prévoyance, la dégradation de l’environnement (ex. érosion de la biodiversité, moindre qualité de l’air) ayant un impact sur la santé des assurés...)", ajoute-t-elle.
L'ACPR se base sur les résultats d'une enquête auprès de 91 organismes représentant 90% du marché français de l’assurance en volume de primes.
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"Hormis le risque lié au changement climatique, d’autres risques, tels que les risques liés à la perte de biodiversité, apparaissent encore peu pris en compte", complète l'Autorité.
L’ACPR incite par ailleurs les organismes "à la prudence" et à prendre à leur juste mesure les événements climatiques très importants de 2022 et 2023.
Avec AFP.