HK : "on n'a pas de Terre de rechange", le nouvel hymne des mobilisations climat

Le chanteur et auteur HK – de son vrai nom Kaddour Hadadi – est connu pour son fort engagement social. Ancien membre du groupe MAP - Ministère des Affaires Populaires -, il a créé le groupe HK & les Saltimbanks en 2009 et sort un premier album, Citoyen du Monde. Extraite de cet album, la chanson "On lâche rien" est une incontournable des manifestations. Et c'était là l’objectif visé par l'artiste : partager ses chansons, permettre à chacun de s'en saisir, notamment en proposant le morceau en téléchargement gratuit. HK explique vouloir voir certaines de ses chansons "exister en dehors du secteur marchand" et vouloir se rapprocher de gens "qui font de belles choses avec des petits moyens", en créant des "dynamiques collectives pour créer des richesses non-matérielles".

Il a grandi à Roubaix, dans la métropole lilloise, qu’il présente comme le "temple de la consommation". Son engagement pour l'environnement s’est réveillé progressivement, mais de façon radicale. Il explique être "passé du tout au tout" dans ses habitudes de vie. Cet engagement se retrouve bien entendu dans sa musique : cette thématique est au coeur de plusieurs de ses morceaux. L'un d'eux a été publié au mois de mars, dans le cadre des mobilisations pour le climat : "Alors on change". La réalisation du clip repose sur une collaboration avec deux associations engagées pour l'environnement : ANV-COP21. Cette chanson résume assez bien la pensée de l'artiste, qui se montre particulièrement méfiant vis-à-vis du "principe" de développement durable. Il soutient un "changement de paradigme" radical et les démarches de décroissance. 

HK n’est pas uniquement chanteur et musicien, il est également auteur. Il a publié différents ouvrages chez la maison d’édition Riveneuve. En mars 2019, il publie le premier tome de la BD Dounia, l’or bleu avec le dessinateur belge Cedric Van Onacker, présentée comme une "fable écologique". Le lecteur suit l’histoire d’une petite communauté exilée au pied d’une montagne, loin d'une ville ayant été ravagée par une épidémie due au pesticide "miracle" vendu par une l'entreprise "Bayanto". Selon HK, le nom de l’entreprise n’est pas le seul élément à côtoyer la réalité : il nous glisse qu’à la lecture de cette fiction "on se dit qu’on n’en est pas très loin".