Les investissements des collectivités en faveur du climat doivent doubler d'ici 2030.
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Environnement

Un centre de réflexion appelle à ne pas oublier le climat lors de la sortie de crise

Les plans de relance économique après la récession que va engendrer la crise du Covid-19 doivent prendre en compte la dimension climatique, qui ont également un "rendement caché" pour éviter de nouveaux chocs similaires, a prévenu mardi un centre de réflexion.

Dans une note intitulée "Investir en faveur du climat contribuera à la sortie de crise", l'Institut de l'économie pour le climat (I4CE) souligne que "l'action climatique n'est pas une entrave à la sortie de crise, mais une réponse efficace à la demande de résilience qui se fera selon toute vraisemblance jour dans les sociétés européennes".

"La crise sanitaire ne doit pas occulter que perdre une décennie de plus pour l'action climatique ne peut être une option", écrivent-ils, relevant que la France doit "tenir le cap ds objectifs de la stratégie nationale bas-carbone", ce dont le pays ne prend pas le chemin selon le premier rapport annuel du Haut conseil pour le climat, qui relevait en juin dernier un manque d'ambition en la matière.

Estimant les investissements en faveur du climat à "46 milliards d'euros en 2018" en France, I4CE encourage le gouvernement à fournir une "impulsion publique de 7 milliards d'euros par an", ce qui permettrait selon les auteurs et "déclencher 18 milliards d'euros d'investissement annuel".

Cette impulsion devrait se faire autour de cinq axes principaux: investissements publics directs, co-financements publics -notamment sous la forme de subvention de travaux de rénovation ou d'équipement-, obligations de travaux, prêts et accompagnement technique.

Les auteurs détaillent différents secteurs d'intervention, comme par exemple les voitures particulières, où ils estiment que porter les financements publics de 200 millions à un milliard d'euros par an (aides à l'achat, renforcement des malus, restrictions de circulation et de vente des véhicules les plus polluants, développement des infrastructures de recharge pour véhicules électriques, réglementation de la publicité...) permettrait de générer 6,2 milliards d'investissement.

"Il y aura un plan de relance et la question du financement va se poser qu'il s'agisse de faire une relance 'brune' ou respectueuse de l'environnement. Or les investissement verts ont un rendement caché en nous aidant à nous mettre à l'abri de crises futures et en renforçant la résilience", explique Patrice Geoffron, un des auteurs et enseignant à l'université Paris-Dauphine.

Avec AFP.

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