Zoé Le Boucher est la créatrice de la marque de tailleurs 100 % français "Admise Paris".
©Zoé Le Boucher DR
PODCAST

Zoé Le Boucher, une créatrice qui mise sur des tailleurs 100 % français

Dans "Nouveau Modèle", Chloé Cohen donne la parole à des femmes qui s’engagent pour une mode plus responsable. Parce qu’elles connaissent les impacts négatifs de la mode sur nos vies et sur l’environnement, ces femmes ont choisi une production humaine, transparente et moins polluante pour notre planète. À travers leurs valeurs, leur parcours, leurs projets, la journaliste dresse le portrait de ces femmes engagées. 

Zoé Le Boucher est la créatrice de la marque de tailleurs 100 % français "Admise Paris". Son éducation féministe a façonné sa vision du monde et de la mode. Zoé est ambitieuse, et elle affiche fièrement sa volonté de faire bouger les lignes dans l’industrie textile. 

Au départ, quand j’ai lancé ma marque, je n’étais pas consciente qu’on pouvait encore fabriquer des vêtements à Paris, j’avais l’impression que ça n’existait plus et qu’il fallait forcément faire fabriquer à l’étranger.

Elle baigne dans cette industrie depuis longtemps, petite elle jouait dans l’atelier de son grand-père. Témoin des difficultés de la fabrication et de la confection, impossible pour elle de reproduire les erreurs de grandes enseignes : elle veut fabriquer ses tailleurs à Paris, et payer correctement ses partenaires. Il a donc fallu faire des concessions pour survivre : parfois sur les matières, sur les marges, mais jamais sur l’éthique. Aujourd’hui, Zoé est convaincue d’une chose : elle veut fabriquer des vêtements durables, en France et sans gâchis. Une jolie définition de la mode responsable

On essaie au maximum d’utiliser des matières naturelles, et nos fabricants nous ont présenté leur nouvelle gamme de tissus. J’ai été épatée, il y avait du polyester recyclé, plein de matières responsables dans leur catalogue, des coton bio. Je me suis dit ça y est, il s’y mettent. Ils s’adaptent. On va y arriver si on fait des efforts, et c’est la chaîne entière qui doit faire les efforts. 

Je me suis posée beaucoup de questions sur la responsabilité. Est-ce que finalement la seule solution ce n’est pas le vintage ? Je ne pense pas, car on crée des vêtements qu’on a envie de porter très longtemps, qui durent et dont on ne se lasse pas. Bien consommer aujourd’hui c’est acheter des belles pièces intemporelles. On invente 1000 vies à un vêtement et 1000 manières de le porter. 

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