À la fin du XXème siècle, devant la position défavorable des pays "pauvres" dans les échanges commerciaux, est apparu le principe de commerce équitable. Ses premières cibles étaient le café et le cacao, produits dont la production dans des pays en développement provoque d’importantes inégalités de richesse et des dégâts environnementaux.
En France, le label du commerce équitable se voit donc progressivement doté d’un cadre légal. En particulier, c’est la loi sur l’économie sociale et solidaire de 2014 qui détermine le cahier des charges à remplir. Parmi les conditions requises à l’attribution, on peut citer des prix rémunérateurs pour les producteurs, un engagement commercial au long terme entre les producteurs et les acheteurs, le versement d’un montant supplémentaire destiné au financement de projets (la prime équitable), ou encore la traçabilité des filières. L’interdiction de certains intrants chimiques se généralise également, mais elle n’est pas garantie.
Dans le cas du chocolat équitable, la garantie offerte par le label repose sur un prix minimal garanti. Ce dernier prend tout son sens lorsque l’on sait que six industriels détiennent la moitié du marché mondial du chocolat alors que plus de 5 millions de petits producteurs vivent sous le seuil de pauvreté. Ce montant doit donc pouvoir rémunérer le producteur et son ménage, en permettant notamment un accès à l’éducation des enfants travaillant jusqu’ici dans les plantations. La prime équitable est quant à elle destinée aux investissements additionnels, en matière de développement local ou bien de transformation des techniques de production.
Des garanties plus ou moins solides suivant les labels et les provenances
Une enquête du Bureau d’Analyse Sociétale pour une Information Citoyenne (BASIC), menée au Pérou et en Côte d’Ivoire, a permis de mettre en lumière les bénéfices induits par l’attribution d’un label commerce équitable dans l’industrie du cacao. C’est en Amérique du Sud qu’ils sont maximaux, avec une réduction des coûts sociétaux (pauvreté, pollution, travail des enfants…) de près de 80 % par rapport à la filière classique. En revanche, les impacts positifs semblent plus limités en Côte d’Ivoire, où les producteurs peinent à transformer durablement la filière.
Si les labels du commerce équitable sont perfectibles, ils permettent indéniablement d’agir en faveur d’un commerce international plus juste et vertueux. Les plus courants pour le chocolat sont des labels communs à tous les produits provenant de pays en développement (la filière Nord/Sud). Les deux principaux dans ce domaine sont Fairtrade/MaxHavelaar et le Symbole des producteurs paysans. Ce dernier concerne surtout des exploitations familiales, alors que le premier est réputé pour son cahier des charges très exigeant. Autre label jouissant d’une grande reconnaissance, le World Fair Trade Organization (WFTO) fait figure d’institution. Quant à Biopartenaire, il met l’accent sur le bio et en fait une condition nécessaire de la labellisation. À chacun donc de choisir son chocolat en accord avec ses aspirations.
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