Chaque année, 70 kilos de déchets plastiques emplissent les poubelles des Français. Et parmi eux, 45 % sont des emballages, premier poste de consommation de cette matière. Fabriquée principalement à partir de ressources fossiles, elle pose problème à plusieurs égards, de sa phase de production à sa fin de vie et engendre des conséquences en cascades sur la santé humaine et les écosystèmes. La réduction des produits en plastique dits “à usage unique” est le principal défi à prendre en compte aujourd’hui.
Ces derniers sont notamment omniprésents dans les cuisines des Français : film alimentaire, éponges, capsules à café... Pourtant, des alternatives existent.
Les contenants en verre
Pour remplacer les bouteilles d’eau, les tupperwares ou les emballages alimentaires, le verre est idéal.
Carafe, gourde ou thermos permettent notamment d’éviter l’achat de bouteilles d’eau en plastique, qui comptent parmi les déchets les plus courants repêchés dans les eaux européennes, selon l’association Earthwatch. Il est possible de retrouver les conséquences sur l’homme et son environnement dans notre dernier numéro d’Idées pratiques “Comment vivre presque sans plastique ? “.
Les bocaux en verre, eux, sont utiles pour limiter les emballages, en privilégiant par exemple le vrac lors des courses alimentaires.
Enfin, pour conserver ses aliments au frigo, les tupperwares en verre sont préférables à leur version en plastique : ils ont l’avantage de ne pas absorber les odeurs, ni d’altérer la qualité des produits.
Les produits solides ou naturels
Liquide vaisselle, lessive, ou produits ménagers, embouteillés dans du plastique ont eux aussi leurs alternatives. À commencer par la version solide. Au même titre que le shampoing ou le gel douche, le liquide vaisselle peut par exemple être remplacé par un bloc de savon de Marseille, zéro déchet, plus durable et donc plus économique qu’un produit vaisselle de grande surface. Celui-ci fait d’ailleurs aussi l’affaire côté ménage. Accompagné de vinaigre blanc, de bicarbonate de soude ou encore de savon noir, il suffit à faire briller la maison.
Enfin, pour s’éviter les bidons de lessive, très chers et très polluants, de nombreuses recettes maisons sont facilement réalisables (et avec les mêmes ingrédients qui servent au ménage).
Le tissu
Pour éviter le plastique du film alimentaire, ou le plastique des sacs de courses, on peut opter pour... du tissu.
Film plastique et papier allu pour conserver ses restes au frigo peuvent donc être remplacés par des “charlottes” ou recouvres-plat en tissu, ou encore par des “bee’s wrap”, des films en cire d’abeille lavables et réutilisables. Quant aux sacs de courses, on peut privilégier les tote bags ou les sacs en filet. Dans tous les cas, il faudra aussi faire attention à la fibre textile : coton bio, matière recyclée sont par exemple préférables...
Thé et café zéro déchet
Pour beaucoup, une journée sans thé ni café n’est pas envisageable. Mais les capsules jetables et les sachets individuels, bien que composés entre autres de plastique et d’aluminium, restent largement plébiscités. Comment s’en passer ? En privilégiant d’abord l’achat en vrac (de thé comme de café), mais aussi en utilisant par exemple une cafetière à piston. Composée d’une carafe en verre, d’une structure en inox et d’un couvercle équipé d’un filtre, elle ne nécessite ni dosette ni papier et est donc entièrement zéro déchet. Autrement, la boule à thé remplace aisément les sachets individuels.
Tawashi, brosse en fibres naturelles ou loofah pour faire la vaisselle
Pour s’éviter l’éponge jetable, dont la durée de vie est courte et la recyclabilité est faible, le "tawashi" est par exemple une alternative de récup’ en tissu. Le loofah, une éponge naturelle et végétale, est pour sa part un véritable couteau suisse puisqu’elle peut s’utiliser en cuisine pour récurer la vaisselle, mais également dans la salle de bain pour un gommage en douceur. Enfin, pour désencrasser les casseroles de saletés récalcitrantes, il existe des brosses en fibres végétales qui peuvent remplacer les éponges métalliques à récurer jetables. Pour aller plus loin, d’autres matières alternatives sont disponibles dans notre dernier magazine.
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