Des alternatives au chauffage électrique existent aujourd'hui sur le marché.
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Plan de sobriété : du chauffage au télétravail, les principales mesures

Limiter le chauffage à 19 degrés dans les appartements ou les bureaux est la mesure phare du plan de sobriété énergétique annoncé jeudi en France pour éviter les pénuries de gaz ou d'électricité et réduire l'empreinte carbone du pays.

Le plan se décline en dizaines d'initiatives, basées sur le volontariat des acteurs plutôt que sur la coercition, et réparties dans tous les secteurs de la société, à commencer par les grandes entreprises, grandes collectivités et Etat. Voici les principales.

  • Chauffage

- Dans les bureaux, la température maximale devra être de 19°C, abaissée à 16°C dans les lieux de stockage ou la nuit, et à 8°C lorsque le bâtiment est fermé plus de 48 heures (sauf dans les crèches ou établissements de santé). Dans les gymnases, elle sera abaissée de deux degrés, à 14 degrés.

- Dans les logements, les habitants sont incités à acheter des thermostats programmables, avec une aide allant jusqu'à 65 euros.

- Les ballons d'eau chaude devraient être réglés à 55 degrés. Les dates de chauffe des immeubles pourront être raccourcies de 15 jours, selon la météo.

  • Transports

- Encouragement du covoiturage, notamment par un "bonus", au montant non annoncé, pour tout nouveau covoitureur inscrit sur une plateforme à partir du 1er janvier 2023.

- La prise en charge des frais liés aux services de location de vélos électriques par les employeurs est élargie à des loueurs privés en janvier 2023.

- Les agents de l'administration devront, dans leurs voitures de service, limiter leur vitesse à 110 km/h sur autoroute et à 100 km/h sur voie rapide.

- Développement des formations à l'écoconduite.

  • Administrations, commerces, entreprises

- Dans la fonction publique, l'indemnité forfaitaire de télétravail va être augmentée de 15 % à 2,88 euros par jour. Objectif : réduire la consommation de carburant.

- Des services publics sont incités à regrouper les mètres carrés chauffés, quitte à les utiliser sur de plus grandes plages horaires.

- La grande distribution s'engage à diminuer la lumière de 30 % en présence du public, et de 50 % avant l'arrivée du public. Elle veut suspendre le renouvellement d'air pendant la nuit. Publicités et enseignes lumineuses seront éteintes à la fermeture des centres commerciaux.

- Dans l'industrie, une massification des diagnostics énergétiques est prévue ainsi qu'une généralisation des éclairages LED. Les recharges de batteries (véhicules, chariots) doivent être décalées pour éviter les horaires les plus tendus (8H-13H et 18H-20H).

- Les hébergeurs de données vont limiter leurs recours à la climatisation.

  • Loisirs, culture, sport

- La température de l'eau des 4000 piscines publiques sera réduite de 1 degré, en tenant compte des publics concernés, ainsi que celle des centres de thalasso. Celle des saunas, hammams et jacuzzis sera réduite, ainsi que leurs heures d'ouverture.

- Le temps d'éclairage avant ou après les matchs sera réduit de 50 % pour les compétitions en journée et de 30 % en soirée. La température des gymnases sera mise en mode hors gel en cas de tension sur le réseau.

- Travaux sur le chauffage au musée du Louvre, à Fontainebleau ou dans des écoles d'architecture pour réduire de 10 % leurs dépenses énergétiques dès 2023.

- Réduction de deux heures des périodes de chauffe de bâtiments comme la Grande Halle de la Villette, et de 1h30 sur l'utilisation de grands écrans comme celui de l'Opéra Bastille. Le Louvre éteindra la pyramide à 23 heures et le château de Versailles ses façades dès 22 heures.

- Dans les cinémas, les exploitants diminueront l'éclairage, l'utilisation des enseignes et le chauffage.

- Le courant électrique des attractions des parcs à thèmes devra être éteint lors de la fermeture au public (96 % des parcs ferment d'octobre à avril).

- Dans les stations de ski, la vitesse des télésièges sera adaptée à la fréquentation, et les remontées redondantes mises à l'arrêt.

  • Rénovation énergétique

- Pour les logements, les aides MaPrimeRenov atteindront 2,6 milliards d'euros en 2023, contre 2 milliards cette année. En fonction des revenus, pour aider à l'achat d'une chaudière n'utilisant pas d'énergie fossile dans un logement principal, l'aide pourra aller jusqu'à 9000 euros pour une pompe à chaleur et jusqu'à 15 500 euros pour une chaudière biomasse performante. S'ajoutent une enveloppe de 150 millions d'euros pour rénover des bâtiments publics à partir d'octobre 2022, et une autre de 200 millions d'euros pour rénover des logements sociaux.

- Pour les administrations et bureaux, une concertation va être lancée pour étendre l'obligation d'installer un système d'automatisation et contrôle des bâtiments (BACS) permettant un pilotage intelligent et une réduction du gaspillage.

- Une aide dans le cadre des certificats d'économie d'énergie (CEE) est prévue pour lancer l'isolation des canalisations d'eau et de chauffage afin d'éviter les déperditions de chaleur. Le désembouage des dépôts qui s'accumulent dans les circuits de chauffage est aussi encouragé.

Avec AFP. 

 

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