Selon Environmental Science and Technology, un humain consomme entre 39 000 et 52 000 particules de microplastique par an. Ces fragments mesurant moins de 5 mm représentent une menace pour l’environnement et pour la santé. Océans, sols, air… la biodiversité entière est impactée. Cependant, il existe des solutions pour limiter cette exposition.
D’abord, il est important de choisir précautionneusement les vêtements que l’on achète. Certains contiennent des fibres synthétiques comme le polyester, le nylon et l’acrylique, qui libèrent des microfibres plastiques à chaque lavage. Ces microfibres, souvent trop petites pour être filtrées par les stations d'épuration, se retrouvent dans les cours d'eau, puis dans les océans. Une étude menée par l’Université de Plymouth a montré qu’un lavage de vêtements synthétiques peut libérer jusqu’à 700 000 fibres de plastique dans l’environnement. Pour minimiser cet impact, il est préférable de privilégier les vêtements en fibres naturelles comme le coton, le lin ou la laine et d’utiliser des dispositifs de filtration pour les machines à laver.
Les produits de beauté : eux aussi contaminés aux microplastiques
Le choix de ses produits de beauté est aussi crucial. Certains cosmétiques contiennent des microbilles de plastique, notamment dans les gommages pour le corps ou le visage. Bien que leur usage ait été restreint dans certains pays, ces microbilles continuent de polluer les cours d'eau et les océans. En 2015, une étude de l’Environmental Science & Technology estimait que chaque jour, plus de 8 000 milliards de microbilles de plastique finissaient dans les eaux américaines. Opter pour des produits naturels ou vérifiés sans microplastiques est une démarche simple mais efficace pour réduire cette pollution. Il est aussi possible de fabriquer ses gommages soi-même, avec du sucre ou du marc de café, notamment.
Il y a beaucoup de microplastiques dans nos océans et les poissons les mangent. Et lorsque nous consommons les poissons, nous consommons les microplastiques qu'ils contiennent"
Les habitudes de consommation alimentaire peuvent aussi être modifiées. Par exemple, réduire sa consommation de poisson est une bonne option, puisque c’est l’aliment le plus touché par les microplastiques. Du moins, s’il est issu de la pêche. "Il y a beaucoup de microplastiques dans nos océans et les poissons les mangent. Et lorsque nous consommons les poissons, nous consommons les microplastiques qu'ils contiennent," explique au HuffPost UK Jamie Alan, professeure au département de pharmacologie et de toxicologie de l’Université du Michigan.
Diminuer et recycler le plastique consommé
L’adoption de comportements écoresponsables au quotidien peut également jouer un rôle important. Bien recycler ses déchets plastiques permet par exemple de s'assurer que ceux-ci sont traités correctement et ne finissent pas par polluer les écosystèmes. En France, selon le ministère de la transition écologique, seulement 26 % des plastiques sont recyclés. Ceux qui ne le sont pas sont donc susceptibles de finir dans l’environnement et d’y libérer des microplastiques.
Pour aller plus loin : "L’écologie à la maison"
Alors avant d’acheter des produits en plastiques, il est nécessaire de vérifier si d’autres options sont possibles. Par exemple, utiliser des sacs en tissu pour faire les courses, des bouteilles en verre ou en métal pour l’eau et acheter en vrac sont des options qui permettent de diminuer simplement la quantité de déchets plastiques générée. Selon l’Ademe (l’Agence de la transition écologique) une bouteille en verre réutilisée peut remplacer jusqu'à 40 bouteilles en plastique sur une année.
