Le média de décryptage Futura Sciences pointe du doigt ce triste constat : plus d’un million de tonnes de nourriture encore consommable serait jetée chaque année en France*. L’occasion de rappeler que si certains aliments ne doivent absolument pas être consommés après leur date de péremption, au risque de contracter une infection alimentaire, pour d’autres, la réalité est un peu différente. Et si on faisait un tour d’horizon de ces derniers, afin de lutter contre le gaspillage alimentaire ?
Avant toute chose, il ne faut pas confondre la date limite de consommation (DLC : "à consommer jusqu’au…") et la date de durabilité minimale (DDM : "à consommer de préférence avant le…"). Dans le premier cas, on ne prend aucun risque et on respecte cette date à la lettre sans la dépasser. A savoir que dès lors que le produit sera entamé, il devra être consommé dans les 48 heures. Dans le second cas, le risque se situe plutôt du côté des qualités gustatives et nutritives, qui risquent de se dégrader petit à petit après la date indiquée. Mais dans tous les cas de figure, à partir du moment où l'on a entamé le produit, on se doit d’être vigilant.
Les produits à date de durabilité minimale
Certains aliments peuvent être consommés sur une longue durée. Parmi ceux-ci : les épices, le miel, les boîtes de conserve à condition que la boîte n’ait pas gonflé ou qu’elle ne soit pas rouillée (mais une fois ouvertes, on consomme leur contenu sous deux à trois jours), l’huile, les pâtes, le riz (pas d'humidité) les produits lyophilisés comme les soupes en poudre...
Les surgelés peuvent être consommés plusieurs mois après la DDM à condition d’être emballés dans un sachet hermétique. Les yaourts, les petits suisses et le fromage blanc conservés au frais peuvent être consommés plusieurs semaines après la date indiquée, ce qui n’est pas le cas des crèmes desserts et des flancs. Le lait UHT peut se conserver plusieurs mois après sa DDM, à température ambiante : ouvert, on le met au réfrigérateur et il ne se conservera alors que deux à trois jours.
Surtout pas la viande, le poisson, les plats préparés…
Attention, le Figaro santé rappelle que les plats préparés, la viande et la charcuterie emballées, ainsi que les produits laitiers entre autres peuvent "être le terrain de jeu de micro-organismes susceptibles de provoquer des infections alimentaires" et que nous ne pouvons donc pas nous permettre de nous fier à nos sens, la présence de microbes n’étant "pas toujours visible ou malodorante". Pour y voir encore plus clair, produit par produit, on peut se fier à cette infographie ou encore se référer au guide de 60 Millions de consommateurs.
Les bons gestes à suivre
Par ailleurs, pour limiter le gaspillage alimentaire, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (Ademe) nous conseille de faire un inventaire de nos placards avant de faire nos courses, de cuisiner les bonnes quantités et d’accommoder les restes.
Le saviez-vous ?
L’objectif 2025 des pouvoirs publics est de réduire de 50 % le gaspillage alimentaire.
Source : Ademe
*Estimations du Ministère de l’Agriculture