Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies.
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Climat

Négociations de Bonn : "trop de sujets sont toujours sur la table"

Malgré des progrès "modestes", "trop de sujets sont toujours sur la table", a regretté jeudi à Bonn le chef de l'ONU Climat, en conclusion de négociations préalables à la COP29 de Bakou.

"Nous avons réalisé de modestes pas en avant, ici à Bonn, mais nous avons pris un détour sur le chemin vers Bakou. Trop de questions ne sont pas résolues, trop de sujets sont toujours sur la table", a déclaré Simon Stiell, le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

"Il nous reste énormément à faire d'ici la fin de la COP. Je vous exhorte à ne pas laisser le travail difficile pour la 11e heure", a-t-il dit, évoquant "une montagne très abrupte à gravir pour atteindre des résultats ambitieux à Bakou".

Il s'exprimait en clôture d'une session d'une dizaine de jours de discussions à Bonn destinée à préparer la COP29 prévue en fin d'année (11-22 novembre) à Bakou. Cette année, la question principale tourne autour des financements en faveur du climat.

Trouver un nouvel objectif au-delà de 2025

En 2009, les pays riches, principaux responsables historiques des émissions de gaz à effet de serre, s'étaient engagés à atteindre d'ici 2020 le chiffre rond de 100 milliards de dollars d'aide annuelle aux pays en développement, objectif finalement atteint en 2022 pour la première fois.

La COP29 doit se conclure par un nouvel objectif au-delà de 2025 (baptisé "Nouvel objectif collectif quantifié", également connu par son acronyme anglais "NCQG"), mais il n'y a pas de consensus sur le montant ni sur la destination des fonds ou les contributeurs.

Les options ont été affinées sur cet objectif mais "des options claires et un cadre substantiel pour un projet de décision doivent être finalisés avant que l'on arrive à la COP29", a pressé Simon Stiell.

Il a aussi souhaité des progrès sur la finance en-dehors de la CCNUCC, s'adressant directement aux grandes puissances.

"La réunion du G7 cette semaine n'est pas une occasion pour se reposer sur ses lauriers. Les économies avancées ont de nombreux leviers à activer, y compris en tant qu'actionnaires des banques de développement", a-t-il souligné.

Avec AFP.