Chiche Monsieur le Président ! Cela dit, dans votre pari d'avenir vous ne pourrez pas vous exonérer de la réhabilitation de la biodiversité actuellement à l'agonie... même si vous n'avez même pas prononcé son nom dans votre allocution du 17 avril 2023. On part de loin. On peut même se référer aux promesses que vous aviez faites lors de votre première campagne présidentielle. Rien de révolutionnaire dans votre engagement de l'époque, seulement interdire la chasse des espèces qui figurent sur la liste rouge de l'UICN. Ne pas déplaire aux nemrods, cette annonce n'a pas eu de suite et reste à mettre en œuvre.
Monsieur le Président, les associations de protection de la nature considèrent désormais que leur victoire n'existe plus que lorsqu'elles parviennent à éviter une défaite.
Autre attente, d'actualité celle-là, entendre les associations de protection de la nature qui proposent depuis des mois, la mise en œuvre de mesures s'inscrivant dans la Stratégie Nationale de la Biodiversité. Le Ministre de la Transition Ecologique, après avoir promis d'être à l'écoute, a annulé le rendez-vous sans proposer d'autres rencontres. Dans un autre registre, vous souhaitez d'ici l'été prochain déterminer 50 zones marines susceptibles d’accueillir des champs d'éoliennes sans même solliciter les associations naturalistes pour évaluer les risques susceptibles de frapper l'avifaune.
Une "maltraitance de la nature"
Faut-il également évoquer l'agriculture intensive avec son cortège chimique, première responsable du déclin de la biodiversité ? Rien n'est prévu pour endiguer cette maltraitance de la nature. Que fait, par ailleurs, votre gouvernement, face aux tentatives des sénateurs qui souhaitent détricoter les objectifs de Zéro Artificialisation Nette ? Doit on aussi rappeler l'interdiction de la chasse le dimanche souhaitée par plus de 70 % des français et que vous n'avez pas pris en compte ?
Monsieur le Président, les associations de protection de la nature considèrent désormais que leur victoire n'existe plus que lorsqu'elles parviennent à éviter une défaite. Fini le temps où l'on préservait les espèces fragiles, où l'on créait des Réserves Naturelles ou des Parcs Nationaux, oublié l'époque de la renaissance.
Après avoir tapé à toutes les portes de l'exécutif qui reste odieusement indifférent, nous sommes contraints d'aller devant les plus hautes juridictions, Conseil d'Etat ou Commission Européenne. Ces derniers nous donnent raison. C'est tristement, seulement ainsi, que progresse la cause du vivant qui n'a que faire des grandes déclarations nationales ou internationales. Elle attend des actes, rien que des actes. 100 jours, c'est un délai non négligeable pour transformer l'indifférence en espérance.
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