Bien qu'elle soit décrétée « mondiale », la Journée Mondiale des Sols, prévue pour le 4 décembre, risque de passer complètement inaperçue. Et pourtant, c'est la 16ème du genre. Mais rien n'y fait, les consciences ne parviennent pas à mesurer le rôle essentiel joué par les sols pour notre survie. Peut-être que ces derniers nous apparaissent inertes alors qu'il regorgent de vie ?
La vie sous nos pieds
Au hasard des études, on note 260 millions d'organismes vivants sous 1m2 de prairie ou encore 5 tonnes de vie par hectare. Mieux, tous les micro organismes et autre invertébrés des sols représentent plus de 70 % de la biomasse animale terrestre. Evidemment, cette arche souterraine joue un rôle capital permettant à la terre de digérer les intrants, de se renouveler, de produire les masses végétales, voire animales, etc... Las, l'avenir des sols s’annonce comme un glas sonnant dans le désert. 70 000 hectares d’asphalte et de béton recouvrent, chaque année, les espaces agricoles et naturels. Cela représente l'équivalent d'un département tous les 7 ans. Quelle France se dessine dans l'avenir ?
Autre signal d'alarme : le ver de terre, dont les effectifs se réduisent comme peau de chagrin : 2 tonnes à l'hectare en 1950, 200 kg aujourd'hui ! Côté FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), c'est aussi l'alerte : 33 % de nos sols dans le monde sont dégradés alors que 95 % de nos aliments viennent des sols.
Prendre soin de la planète commence par les sols » souligne l'organisation des Nations Unies qui invite chaque état à sensibiliser les citoyens sur la valeur et la fragilité des sols.
Les animations qu'il est possible d'initier autour de ce thème sont légion : Explorations au microscope de la terre, concours photos, conférences, sorties nature, etc... L'AFES (Association Française pour l'Etude du Sol) ne manque pas d'initiatives à développer. Reste à comprendre que la terre mérite d'être foulée plus que piétinée.