Le fait de pouvoir développer des cultures en intérieur et à la verticale permet de gagner en place, de ne plus dépendre des saisons ou de la météo, mais surtout d’être plus proche des consommateurs en ville.
Dans ces fermes, les programmeurs et les techniciens sont plus nombreux que les agronomes et les agriculteurs. Ils observent la croissance des plants et les données qu'ils collectent leur permettent de connaître avec précision les besoins en nutriments, en lumière et en eau. Ainsi, l'entreprise affirme utiliser 95 % moins d'eau que des parcelles agricoles "traditionnelles" et leurs fermes seraient cent fois plus productives au mètre carré. Elle assure également que les semences sont cultivées sans produits chimiques. Enfin, les analyses réalisées permettent de connaître la date de récolte idéale et une fois récoltés, les produits sont envoyés dans des magasins et des restaurants dans un délai très limité, assurant ainsi la fraîcheur des produits.
Les fermes verticales ont commencé à se développer il y a quelques années, mais elles sont désormais équipées de nouvelles technologies telles que les ampoules LED qui imitent la lumière du soleil et qui réduisent la consommation d’électricité. Le succès de leur activité repose également sur des progrès dans les champs de la robotique, de l’intelligence artificielle et de la vision par ordinateur. Irving Fain, co-fondateur de Bowery Farming, déclare que ces découvertes permettent d’envisager "ce à quoi l’agriculture va ressembler dans les cent prochaines années".
J’ai toujours cru en la capacité de la technologie à non seulement résoudre des problèmes compliqués mais aussi des problèmes importants. Irving Afin (propos recueillis par l'AFP)
Interrogé par l’AFP, Henry Gordon-Smith - de la société de conseil Agritecture - affirme que certaines fermes "ont du mal à dégager des bénéfices car les coûts d’investissement sont très élevés dès le début" et "ne deviennent rentables qu’à partir de quelques années". Il assure que si "les fermes verticales ne sont pas LA solution à la sécurité alimentaire […] elles peuvent en faire partie".
La sécurité alimentaire est une des problématiques majeures à prendre en compte pour les années à venir : la commission de l’alimentation et de l’agriculture des Nations Unies prédit qu’en 2050 la production alimentaire devra avoir augmenté de 60 % pour pouvoir nourrir la population mondiale.