Vortex Bladeless Wind Energy
©Vortex Bladeless via Facebook @Vortexbladeless
Id d'ailleurs

Espagne : des éoliennes sans pale pour protéger les oiseaux

Traditionnellement, les éoliennes sont faites de ces grandes pales qui culminent sur leur mat pouvant atteindre les 100 mètres de hauteur. Elles tournent, poussées par le vent et provoquent des dégâts chez certaines espèces d’oiseaux. Une entreprise espagnole a développé des éoliennes sans pale dans le but de préserver les espèces ailées. 

D’après le ministère de la Transition écologique et solidaire, une éolienne à pales de 2 Méga Watts produit en moyenne 4 200 MW-heure - soit la puissance d'un mégawatt actif pendant une heure - par an, cela équivaut environ à la consommation électrique moyenne de plus de 800 ménages français. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte prévoit une expansion du parc éolien dans les années à venir. Problème : elle représente une menace pour l’avifaune. Les oiseaux entrent en collision avec les éoliennes, surtout avec leurs pales.

Pour remédier à cela, l’entreprise espagnole Vortex Bladeless a créé la première éolienne sans pale. Comment ça marche ? Cette éolienne nouvelle génération est un générateur à résonnance vibratoire induite par ce qui est appelé le phénomène de Vortex Shedding, soit des courants d’air tourbillonnaires. La technologie consiste en un cylindre qui oscille grâce au vent et produit alors de l’électricité via un alternateur. Plus petite, moins bruyante, plus économique, elle est aussi plus facile à installer et à entretenir. Mais surtout, elle réduit considérablement les risques de collision avec les oiseaux.

En France, les espèces d’oiseaux migrateurs sont les plus touchées par ce risque de collision. Principalement les passereaux, qui représentent environ 60 % des 1 102 cadavres d’oiseaux retrouvés sous les éoliennes, lors des prospections effectuées sur 142 parcs éoliens français entre 2007 et 2015. Puis les Roitelets à triple bandeau et les Martinets noirs, sont les plus impactés, au moment de leur migration post-nuptiale. Pour ce qui est des rapaces diurnes, ils représentent 23 % des cadavres retrouvés, principalement pendant la période de nidification. Cela fait d’eux le deuxième groupe d’oiseaux impacté par les éoliennes, après les oiseaux migrateurs.

Suivi de mortalité éolien
©Alexis Orseau

Bien que la mortalité des oiseaux puisse paraître dérisoire en termes de quantité : l’estimation de la mortalité réelle (prenant notamment en compte la durée de persistance des cadavres et le taux de détection) varie en fonction des parcs de 0,3 à 18,3 oiseaux tués par éolienne et par an, selon l’étude de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO).

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