Ne penser qu’à l'impact environnemental d'un produit après sa conception et son utilisation n’est plus suffisant.
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En 2022, les abonnés Internet sauront combien ils consomment de data 

Pour permettre aux citoyens d’avoir connaissance de leur consommation de données Internet et de son équivalence en émission de gaz à effet de serre, les députés ont voté à l'Assemblée nationale le lundi 9 décembre, un amendement à la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique. Cela s'inscrit dans le cadre du projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire.  

"Cet amendement vise à informer les consommateurs de la quantité de données consommées dans le cadre de la fourniture d’accès au réseau, et l’équivalent de leurs émissions de gaz à effet de serre correspondant" souligne le texte. Cela implique qu’à partir de 2022, les fournisseurs d’accès internet auront l’obligation d’informer les abonnés de leur consommation de données numériques et de leur équivalent en émission de gaz à effet de serre leur permettant de prendre connaissance de l'impact environnemental de leur consommation internet. 

Pour ce faire, l’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME) a mis au point une méthodologie qui traduit en émissions la consommation de data. Au-delà de l’objectif d’information et de responsabilisation du consommateur, le texte précise sa vocation à "mieux prendre en compte l'impact du numérique sur l'environnement". En 2010, l’ADEME évaluait à 9 milliards le nombre d’appareils connectés dans le monde. Le portail de statistiques en ligne Statistica en comptabilise plus de 26 milliards en 2019 et prévoit une augmentation d’environ 49 milliards d’ici à 2025. Nous sommes de plus en plus connectés, cependant, il faut prendre toute la mesure de ce que cela implique. 

Début 2017, Greenpeace publiait un rapport qui mettait en évidence la consommation d’énergie, et donc de matières premières, d’Internet. D’après l’enquête, à lui seul, Internet consommait à cette époque 7 % de la production d’énergie mondiale. En cause, les data centers ou "usine de l’ère digitale" selon l’ONG. Ces centres concentrent la totalité des données nécessaires à l’envoi d’un e-mail ou encore à la lecture d’une vidéo. Pour éviter la surchauffe, il est nécessaire de refroidir les serveurs. Très énergivores, ces systèmes de refroidissement tournent en continue, les centres de données étant sans cesse alimentés de datas à traiter. 

Permettre à chacun d’avoir conscience de sa consommation de données présente la possibilité de la gérer à son échelle et d'incarne ce que l’on a pour usage de nommer la "pollution invisible" liée à Internet. 

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