En raison du réchauffement climatique, le nombre de demandeurs d'asile dans l'Union européenne pourrait tripler d'ici 2100, selon une étude parue hier dans la revue Science. Pour parvenir à ces conclusions, les auteurs, deux chercheurs de l'université Columbia, se sont basés sur des données recueillies sur une période de 14 ans (2000-2014) qui montrent qu'il y a eu en moyenne 351 000 demandes d'asile par an.
Selon les différents scénarios envisagés, ce chiffre pourrait augmenter de 28 % à 188 % avant la fin du siècle. Le premier considère un réchauffement lent des températures, de l'ordre de 2,6 degrés à l'horizon 2100, où les gaz à effet de serre diminueraient progressivement au fil du temps. Le second, plus pessimiste, se base sur une hausse constante des températures, à hauteur de 4,8 degrés, qui déboucherait sur quelque 660 000 demandes d'asile supplémentaires par an.