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RecycLivreDays : une grande collecte de livres pour la bonne cause

Les 15 et 16 septembre se tiendra à Paris la troisième édition des RecyLivreDays, évènement destiné à rassembler les amoureux de la littérature et à les inciter à faire don de leurs vieux livres. Pour 10 ouvrages collectés, 1 euro sera reversé à une association.

Offrir aux livres une seconde vie tout en soutenant de bonnes causes. Telle est la promesse de RecycLivre qui, depuis maintenant 10 ans, propose de collecter les ouvrages inutilisés des particuliers, entreprises ou encore des bibliothèques. Ils sont ensuite revendus, et une partie des recettes est reversée à des associations.

Pour promouvoir son action, l'entreprise solidaire organise les 15 et 16 septembre, Place de la République à Paris, la 3e édition des RecycLivreDays. Entretien avec le président et fondateur de Recyclivre, David Lorrain. 

Quel est le concept des RecycLivreDays ?

L’idée des RecycLivreDays est d’inviter tous les Parisiens, et plus généralement tous les amoureux du livre, à venir fêter ensemble, pendant deux jours, le livre d'occasion. Dans le cadre de cet événement, de nombreuses animations sont prévues, dont notamment des lectures avec notre partenaire associatif Lire et faire Lire - qui permet à des personnes âgées d'apprendre la lecture à des enfants et donc de tisser du lien intergénérationnel -, des bibliothèques mystère ou encore des jeux concours. Il sera également possible de déposer des livres dont on souhaite se séparer : sur les deux éditions précédentes, nous avons collecté un peu plus de 30 000 livres au total. Pour dix livres rapportés, un euro est reversé à Lire et faire Lire.

Que faites-vous des livres collectés ?

Une fois les livres rapportés, nous les trions, les inventorions et mettons à la vente sur la plateforme Recycler.com ceux qui sont encore en état d’être lus. Une fois passés par nos bureaux, ces livres sont ensuite envoyés chez notre partenaire, Ares, une entreprise qui favorise l'insertion des personnes en grande exclusion. Aujourd’hui nous employons 35 équivalents temps plein pour s'occuper du stockage et de la préparation des commandes.

Ces RecycLivreDays sont également l'occasion de fêter les dix ans de Recyclivre. Quel bilan en tirez-vous ?

Effectivement, l’aventure a commencé il y a maintenant dix ans dans ma cave à Paris. A l'époque, je cherchais un moyen facile de me débarrasser de mes livres. Aujourd’hui nous sommes présents partout en France et notamment dans nos sept bureaux à Paris, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Strasbourg et Lille. Un bureau a également été lancé cette année à Madrid. Depuis sa création, RecycLivre a reversé plus d'un million d'euros à des associations qui luttent contre l'illettrisme.

Qui sont vos principaux donateurs ?

Nous avons trois sources différentes de collecte. D'abord, il y a les particuliers, qui font surtout appel à nous lorsqu'ils déménagent ou, malheureusement, lors du décès d’un proche, car les livres font partie des premiers objets dont ils veulent se débarrasser.

Ensuite il y a les associations : nous avons aujourd'hui environ 1300 partenaires en France tels que la Croix Rouge, Emmaüs… chez qui les gens vont spontanément donner leurs livres, mais dont ce n’est pas le métier de les vendre. Nous avons donc mis à leur disposition un outil informatique pour les aider à identifier les livres qu'ils peuvent mettre à la revente, ceux qu'il vaut mieux recycler parce que personne ne va vouloir les acheter et ceux qu'ils peuvent nous confier et que nous allons proposer sur notre plateforme. Dans ce cas, ils touchent une commission sur chaque vente.

Enfin, la troisième source d’approvisionnement sont les bibliothèques, le médiathèques… Donc le service répond aujourd'hui à différents besoins.

Comment envisagez-vous la suite pour RecycLivre ?

Nos engagements portent sur deux volets. D’abord la lutte contre l’illettrisme : il s'agit de savoir comment il est possible de créer encore plus d’impact avec les livres que l'on collecte. Le deuxième combat est de faire travailler des personnes qui sont éloignées du marché de l’emploi. Donc plus nous arriverons à collecter de livres, plus nous pourrons en vendre et ainsi aider ces personnes en réinsertion. L’avenir est d’essayer d’avoir encore plus d’impact sur ce sujets-là. Cela passe notamment par l'organisation des RecycLivreDays, qui pourraient à terme être exportés dans d’autres régions de France où nous sommes déjà implantés.