Les cinq élus marseillais estiment que les frais dépensés pour les JO auraient pu être dépensés dans des actions en faveur de la transition écologique.
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A Marseille, des salariés handicapés redonnent vie aux bâches des JO

Sacs, pochettes ou encore poufs à l'effigie de la célèbre Phryge : à Marseille, des salariés porteurs d'un handicap, encadrés dans un atelier de couture, donnent une seconde vie aux bâches utilisées dans la cité phocéenne lors des Jeux olympiques.

"Nous avons récupéré toutes les bâches des Jeux olympiques utilisées à la marina (des épreuves de voile) et au stade Vélodrome (NDLR : pour les matchs des tournois olympiques masculin et féminin de football), soit 1 600 m2" de toile, a expliqué lundi à l'AFP l'élue en charge du handicap au département des Bouches-du-Rhône, Valérie Guarino.

"Et c'est ici que nous fabriquons des sacs, des poufs, des housses pour ordinateur... Chaque pièce est unique" , explique-t-elle, dans l'atelier de couture de l'Etablissement et service d'accompagnement par le travail (Esat) de Saint-Jean.

Une action écologique et sociale

Dans cet espace de 80 m2, une demi-douzaine d'adultes souffrant d'autisme ou de handicaps sensoriels ou mentaux travaillent ensemble pour transformer ces bâches et "éviter qu'elles se retrouvent dans la nature", ajoute la cheffe du projet du département en charge de cet atelier baptisé "La Fabrique de Provence".

Ce dispositif, créé bien avant les JO, permet de "faire du développement durable, économique et d'insertion sociale, puisqu'on fait travailler les personnes en situation de handicap", explique-t-elle.

"Ca m'a fait bizarre de travailler sur les bâches des JO-2024", confie Bastien Mélé, 28 ans, à la veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques, impressionné par la portée de l'événement. Mais le résultat est "super", s'enthousiasme-t-il en regardant les différentes créations de son équipe, tabliers pour enfants et adultes ou sacs de sport, entre autres.

"Ce qui est valorisant dans cet atelier, c'est qu'ils créent quelque chose. Il y a vraiment un travail de collaboration dans l'atelier, entre celui qui découpe le patron d'un futur sac et celui va poser l'étiquette comme touche finale. C'est le travail de tout le monde", salue la responsable de la production, Isabelle Canale.

Pour aller plus loin : "Sport et écologie : mode d’emploi"

Avec AFP.