"Le changement climatique est inextricablement lié à certains des enjeux sécuritaires les plus urgents de notre époque". C'est ce qu'a affirmé, mercredi 11 juillet, la vice secrétaire générale de l'ONU, Amina Mohammed, lors d'une réunion du conseil de sécurité ayant pour thème l'impact négatif du réchauffement climatique sur les populations ou les espaces les plus "fragiles" sur le plan économique ou sécuritaire. L'occasion notamment pour la vice secrétaire générale d'exprimer son inquiétude face à des pays "bloqués dans un cycle de conflits et de désastres climatiques".
Une réunion exceptionnelle
Bien qu'aucune déclaration commune ou mesure concrète n'ait été annoncées, la Suède, à l'origine de l'initiative, a tout de même qualifié ce rendez-vous de "succès", rapporte l'AFP. Le conseil de sécurité n'avait pas abordé le sujet des "violences climatiques" depuis 2011. Une prérogative habituellement réservée à l'Assemblée générale ou aux comités spécialisés. Pourtant certains Etats, dont la France et plusieurs autres pays européens, souhaitent voir le conseil de sécurité, beaucoup plus influent que les autres instances de l'ONU, s'engager sur cette question. La possibilité de la création d'un système d'alerte pour prévenir les exodes massives de réfugiés climatiques a été abordée mais certains membres du conseil restent frileux. La Russie, particulièrement réfractaire, s'est déclarée "déçue" que cette "réunion soit une autre tentative de lier le problème de la protection de l'environnement à la stabilité et sécurité internationale".