Les rapports sur les inégalités se suivent et se ressemblent. Après l'ONG Oxfam, qui pointait la semaine dernière l'explosion du nombre de milliardaires dans le monde et l'écart grandissant avec les populations les plus pauvres, c'est au tour de l'Observatoire des inégalités de livrer ses chiffres. Sur la base de la liste des plus grandes fortunes de France, dévoilée en juin dernier par le magazine Challenges, l'organisme a calculé qu'il faudrait 2,6 millions d'années à un smicard pour atteindre la fortune du Français le plus riche, Bernard Arnault -PDG de LVMH- estimée à 46,9 milliards d'euros.
Au total, le montant cumulé de la fortune professionnelle des 500 personnes les plus riches de France représente 570 milliards d'euros, tandis que les dix premiers du classement possèdent 241 milliards d'euros. Des fortunes « démesurées », dont la progression n'a été entamée « ni (par) la crise, ni (par) le niveau de fiscalité française » et qui devraient particulièrement « bénéficier de la réduction de l'ISF » mais aussi de la baisse de l'impôt sur le revenu pour les revenus du patrimoine, pointe l'Observatoire.