Le but est d'obtenir une "photographie précise de la santé de la population", entre autres de "son exposition à une quinzaine de familles de substances présentes dans l'environnement", précisent Santé publique France (SpF) et l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement (Anses), qui sont associées pour la mener à bien.
Dénommée "Albane", cette enquête, qui a l'appui des ministères en charge de l'écologie, de la santé, du travail et de l'agriculture, va sonder tous les deux ans des échantillons distincts de quelque 3.150 personnes, "enfants et adultes, sélectionnés au hasard sur plus d'une centaine de zones d'enquêtes réparties aléatoirement sur le territoire".
Elle inclura un questionnaire consacré au logement, à la profession et la famille, un auto-questionnaire (sur les habitudes de vie, la santé, les habitudes alimentaires, l'activité physique), une enquête alimentaire, une mesure de l'activité physique sur 7 jours et un examen de santé.
Ce dernier comprendra des prélèvements d'urine et de cheveux chez les participants de plus de 3 ans et des prélèvements de sang pour ceux de plus de 6 ans.
Les données recueillies par l'enquête Albane permettront notamment d'"établir des valeurs de référence d'exposition à partir des niveaux d'imprégnation de la population aux substances présentes dans l'environnement" telles que les pesticides.
Associées aux données du Système National des Données de Santé (SNDS), ces données doivent montrer "quelles sont les maladies développées en fonction des expositions, des habitudes alimentaires et des caractéristiques de l'environnement décrites ou mesurées".
Elles viendront aussi alimenter d'autres travaux de l'Anses visant à établir des valeurs toxicologiques de référence pour une substance -le niveau à partir duquel la substance représente un risque pour la santé.
Cette vision globale de l'état de santé de la population va pouvoir orienter des politiques publiques telles que le Programme national nutrition et santé, le Plan national de l'alimentation ou la Stratégie nationale de biosurveillance.
Ces données seront aussi mises à disposition des équipes de recherche en France et à l'international, pour mieux caractériser les liens entre santé, environnement et alimentation.
Avec AFP.