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Santé

Une consommation insuffisante de fruits et légumes provoque des millions de décès chaque année

Une étude réalisée par l’université américaine Tufts a été présentée le 8 juin à la réunion annuelle de "The American Society for Nutrition". La conclusion ? Une faible consommation de fruits et de légumes peut causer de nombreux décès. 

Les chercheurs ont réalisé l’étude grâce à des enquêtes sur les apports nationaux moyens en fruits et légumes pour chaque pays – l’étude concerne 113 pays sur 187, soit 82 % de la population mondiale. Puis, les chercheurs ont combiné les résultats avec les données nationales liées aux causes de mortalité. 

Le résultat est sans appel : une faible consommation de fruits et légumes peut être à l’origine de millions de morts chaque année, causées par des maladies cardiaques ou d’accidents vasculaires

Les fruits et légumes ont une composante modifiable du régime alimentaire qui peut avoir un impact sur les décès évitables dans le monde expliquent les chercheurs

Ainsi, les chercheurs estiment qu’un décès sur sept – liés à des troubles cardiovasculaires – est causé par une consommation insuffisante de fruits et un sur douze est lié à une consommation insuffisante de légumes. 

En termes de chiffres, la consommation "sous-optimale" de fruits serait responsable de 1,3 million de décès par accident cardiovasculaire et 520 000 par coronaropathie. La consommation insuffisante de légumes, elle, causerait 200 000 morts par accident cardiovasculaire et 800 000 par coronaropathie. Les populations les plus touchées se situent en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne (voir la carte) où l’étude met en avant le lien entre la faible consommation de fruits et les forts taux d’AVC, ainsi qu’en Asie centrale et en Océanie où cette fois, les maladies cardiovasculaires sont plutôt liées à la consommation insuffisante de légumes.

Nos résultats indiquent la nécessité de mener des efforts au sein de la population pour augmenter la consommation de fruits et de légumes à travers le monde. Victoria Miller, principale responsable de l'étude

L’étude s’accompagne d’un conseil : pour y remédier, les chercheurs mettent en avant la nécessité de consommer au moins 300 grammes de fruits et 400 grammes de légumes par jour.