Une simple sieste de 20 minutes pourrait suffire à faire surgir la solution. Un phénomène connu sous le nom de "sieste Eurêka". 
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Santé

Sieste Eurêka : quand nos questions trouvent réponse en dormant

Dormir pour résoudre un problème ? C’est ce que suggère une étude menée à Hambourg : une simple sieste de 20 minutes pourrait suffire à faire surgir la solution. Un phénomène connu sous le nom de "sieste Eurêka". 

Une sieste de 20 minutes pourrait suffire à débloquer un problème resté sans solution. C’est ce que suggère une étude récente menée par des chercheurs de l’université de Hambourg, qui se sont penchés sur les effets d’un court repos sur les capacités de raisonnement. Le phénomène, connu sous le nom de "sieste Eurêka", montre que le cerveau peut, au réveil, proposer une réponse claire à une situation jusque-là perçue comme insoluble.

Une expérience pour mesurer le déclic

Pour tester cette hypothèse, les chercheurs ont conçu une expérience visuelle impliquant une tâche simple en apparence, mais perturbante dans sa réalisation.

Les participants observaient un écran sur lequel des centaines de points lumineux se déplaçaient. Leur objectif : repérer la direction principale du mouvement. Un exercice rendu difficile par la présence de nombreux points allant dans d’autres directions, brouillant la perception d’ensemble.

Un indice permettait pourtant de trouver la bonne réponse : la couleur des points indiquait subtilement la direction à suivre. Mais cette information n’était pas donnée aux participants, qui devaient l’identifier par eux-mêmes.

Dans un premier temps, peu d’entre eux y parvenaient. Puis, après quelques minutes de réflexion, ils ont été invités à faire une sieste de 20 minutes dans un fauteuil inclinable.

Le cerveau en action, même au repos

Au réveil, les résultats ont été sans appel : plus de 70 % des participants ont alors trouvé la bonne réponse. Un chiffre significatif, qui suggère que le cerveau, au repos, poursuit son travail d’analyse, trie les données et facilite l’accès à une solution.

Selon les chercheurs, ce type de sommeil léger permettrait au cerveau de se réorganiser, d’écarter les informations non pertinentes et de faire émerger plus facilement une logique jusqu’alors occultée.

Sans relever du miracle, cette observation renforce l’idée que le sommeil ne sert pas uniquement à recharger l’organisme. Il joue aussi un rôle actif dans la clarté mentale, la prise de décision… et peut-être, dans la résolution créative de nos blocages.