La coccinelle agit comme un insecticide naturel très efficace pour les plantes.
©christelleboninn/Pixabay
Santé

Le biocontrôle : une alternative aux pesticides ?

Ces techniques visent à réduire le nombre de nuisibles dans les champs à l’aide de substances naturelles ou d’insectes mangeurs de ravageurs. Décryptage.  

Pour éviter l’utilisation de pesticides dans les cultures, les agriculteurs optent parfois pour le biocontrôle qui permet de neutraliser les espèces animales invasives sans produits phytosanitaires. Cette technique vise à protéger les plantes par des mécanismes naturels tels que l’usage de substances ou d’organismes végétaux, animaux ou minéraux. Le spectre recouvert par cette pratique est large, il peut s’agir d’huiles essentielles qui éloignent les insectes invasifs ou même d’autres espèces de petites bêtes qui les dévorent. Qu'est-ce que le biocontrôle ? Quelles sont ses applications ? ID fait le point.

Comment ça marche ?

Le biocontrôle fonctionne sur le principe des interactions qui régissent les relations entre les espèces et les milieux naturels selon le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation. Les agronomes utilisent des substances naturelles mais aussi des micro et macro-organismes afin de protéger les plantes des agresseurs. 

Ecophyto, plan du gouvernement qui a pour objectif de réduire de 50% l’utilisation de produits phytopharmaceutiques, établit une liste des différents biocontrôles en activité en France. Par exemple, la bactérie Bacillus thuringiensis est utilisée pour contrer les larves de lépidoptères aussi appelé teigne du poireau. Des minéraux comme le cuivre sont des fongicides efficaces pour lutter contre le mildiou, maladie qui touche de nombreuses plantes comme la vigne, la tomate, la pomme de terre ou la courge. Les thrips, ces petits insectes parasitaires peuvent être repoussés à l’aide d’huile essentielle à base d’écorce d’orange. 

Réguler les populations d'insectes 

Le biocontrôle s’apparente aussi à la régulation de certaines espèces. Pour limiter la propagation des insectes nuisibles comme la drosophile à ailes tachetées dans les champs, l’INRAE développe la technique de l’insecte stérile aussi appelé TIS. Cette méthode consiste à relâcher des mâles rendus stériles dans la nature afin que les femelles qui s’accouplent avec eux ne produisent aucun œuf. 

Bien que intéressantes car pouvant remplacer les pesticides, ces méthodes présentent des inconvénients. Ecophyto, constate que l'efficacité du biocontrôle est variable et que son coût est élevé par rapport à des pesticides conventionnels. La régulation des insectes par d’autres espèces introduites par l’homme peut aussi avoir des conséquences sur la biodiversité. La coccinelle asiatique, importée de Chine, est très vorace et se nourrit de ravageurs comme les pucerons. Selon Ecophyto, son intégration dans les champs français en a fait une espèce invasive.

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