Près de 150 (selon les organisateurs) de ces marches, baptisées "Look up" en référence au film "Don't look up", métaphore de la crise climatique qui a cartonné sur Netflix, doivent se dérouler à travers la France, soutenues par plus de 450 ONG, associations ou autres collectifs. Des syndicats et partis ont également appelé à y participer.
"En France en 2022, la plus grande menace que l'humanité ait jamais connue est passée sous silence en pleine période électorale, alors que notre avenir est en jeu. (...) Ne laissons pas nos droits et notre futur rester otages de celles et ceux qui nous mènent à la catastrophe. (...) Avec leur passivité irresponsable, les gouvernements nous disent qu'on ne peut plus rien. C'est faux," écrivent les organisateurs dans un "appel unitaire" (https://marcheclimat.fr/12mars/appel).
Nous voulons porter une écologie connectée aux enjeux sociaux," souligne Elodie Nace, porte-parole d'Alternatiba et ANV-COP21, deux des mouvements organisateurs. "L'absence totale du climat dans le débat électoral nous semble assez dramatique.
D'après un "baromètre climat" mis en place par les ONG porteuses de l'action en justice "l'Affaire du siècle", qui a obtenu une condamnation de l'Etat pour ses engagements climatiques non tenus, "les questions climatiques ont occupé 1,5% du temps de parole dans les médias", sur la dernière semaine étudiée (28 février au 6 mars). Un chiffre en baisse sur la semaine précédente (2,8%).
"Si la guerre en Ukraine a évidemment concentré le regard médiatique et à juste titre, il convient de souligner que ce traitement minimal de l'urgence climatique était déjà installé avant le déclenchement du conflit", soulignent de leur côté les organisateurs des marches "Look up".
Plusieurs candidats à la présidentielle, comme l'écologiste Yannick Jadot, ou la candidate socialiste Anne Hidalgo, sont attendus dans les défilés de samedi.
A Paris, le cortège est parti à 14H00 de la place de la Nation en direction de celle de la République.
Une autre mobilisation pour le climat est prévue d'ici la présidentielle, le 25 mars, à l'appel cette fois des mouvements de jeunes dans le cadre des "grèves mondiales" initiées par la militante suédoise Greta Thunberg.