Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale, le 9 juin.
© David Henry - Pixels
Politique

Projet de loi agricole adopté à l'Assemblée : la gauche dénonce un recul environnemental

Le texte de projet de loi agricole a été adopté mardi matin en première lecture par les députés de l'Assemblée nationale. Il entend "oeuvrer au renouvellement des générations d'agriculteurs." Pourtant, l'opposition critique un recul sur le plan environnemental.

Le projet de loi voté ce mardi en première lecture à l'Assemblée nationale (272 voix pour, 232 contre) ambitionne de répondre "au double défi du renouvellement des générations agricoles et du changement climatique." Résultat de la concertation entre le gouvernement et deux syndicats, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, le projet doit désormais être examiné pendant la deuxième quinzaine de juin. Le but, une adoption définitive pour cet été. Pourtant, il est loin de contenter tout un chacun.

Un projet de loi qui divise

Le texte prévoit dans les grandes lignes d'établir la protection de l'agriculture comme"intérêt majeur" -comme l'exigeait la FNSEA- , une protection qui resterait pourtant"relative" selon les rapporteurs du texte. Des objectifs chiffrés ont aussi été ajoutés afin de maintenir le nombre d’exploitations agricoles à 400 000 et atteindre 500 000 exploitants. Ces chiffres avaient été supprimés lors de la réécriture de l'article 1 du projet de loi, puis réintégrés par le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau qui avait alors "reconnu une erreur." 

Pourtant, le sujet divise chez les opposants qui dénoncent "un manque d'ambition" et un "recul environnemental". Le sujet n'apporterait selon eux "que peu de réponses à la crise des agriculteurs du début d'année 2024." 

La députée Manon Meunier (LFI) dénonce un texte qui "détruirait l'agriculture familiale au profit de l'agrobusiness" et Aurélie Trouvé (LFI) accuse la loi d'être la "plus grande régression agroenvironnementale de l'histoire." Les Ecologistes et la France Insoumise promettent des recours au Conseil constitutionnel. 

Pour aller plus loin :  "Tout savoir sur l'alimentation bio