©ROBIN VAN LONKHUIJSEN / ANP / AFP
Politique

Les défenseurs de l'éolien écrivent à Emmanuel Macron pour dénoncer les "mensonges"

Dans une lettre adressée au président de la République Emmanuel Macron, les défenseurs de l'éolien dénoncent la "désinformation".

Industriels, collectivités ou ONG, les défenseurs de l'éolien en France ont adressé mardi une lettre ouverte au président de la République Emmanuel Macron pour dénoncer les "mensonges" portés par certains opposants à cette énergie et lui demander d'être l'arbitre d'"un débat apaisé".

Parmi les signataires figurent le président de la Région Bretagne Loïg Chesnais-Girard (PS), du Grand Est Jean Rottner (LR), le vice-président de France Nature Environnement Jean-David Abel, Yann Arthus-Bertrand, la PDG d'Enercoop Amandine Albizzati, ou le président de l'association de collectivités Amorce Gilles Vincent.

Les attaques contre l'éolien sont aujourd'hui bâties autour de propos inexacts et parfois délibérément mensongers, les arguments sont relayés sans retenue, discréditant le travail de nombreuses associations de terrain, collectivités, travailleurs et citoyens. Nous ne pouvons pas accepter que le débat soit ainsi caricaturé", écrivent-ils.

"Tout changement génère interrogations et parfois critiques; c'est le coeur même de notre État de droit. Pourtant en matière d'éolien, certaines organisations ont abandonné la critique constructive au profit de la désinformation, de la rumeur anxiogène", constatent-ils, dénonçant une pratique de "l'intimidation et de l'insulte".

"D'échanges musclés nous sommes passés aux échanges violents, avec des noms de dirigeants jetés en pâture sur les réseaux, notre travail dénigré", décrit à l'AFP Nicolas Wolff, président de France Energie Eolienne, signataire. "L'idée est de solliciter le président pour qu'il soit l'arbitre d'un débat reposant sur des faits", dit-il.

"Aujourd'hui le débat n'est pas -faut-il de l'éolien?- car la programmation pluriannuelle de l'énergie a tranché en ce sens. Mais un débat au niveau des territoires sur l'implantation", souligne Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER).

La déclaration du Président à stimulé les opposants !

La déclaration de M. Macron, qui en janvier à Pau assurait que "de plus en plus de gens ne veulent plus voir d'éolien près de chez eux", "a stimulé les opposants, notamment des élus d'assez haut niveau", regrette-t-il. Il cite le cas du député LR Jean-Marc Le Fur qui devant l'Assemblée nationale a dénoncé en Iberdrola "une entreprise liée aux mafias". "C'est inadmissible", dit M. Bal. Une majorité de projets sont aussi l'objet de recours. "80 % des procédures sont rejetées, mais à chaque fois un an et demi est perdu", note M. Wolff.

"Portons ensemble la transition énergétique", disent les signataires, ajoutant que l'éolien "se construit dans l'adhésion locale et formant "le voeu de pouvoir" rencontrer le chef de l'État. 

Pour rappel, la part de l'éolien dans le mix énergétique en France doit passer de 7 % de la production d'électricité aujourd'hui à 20 % en 2028.

Avec AFP

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