Le Plan national pour la gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) pour la période 2027-2031 fera l'objet d'un débat public pendant quatre mois, à partir de lundi.
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Politique

Gestion des déchets radioactifs: lancement d'un débat public pour 4 mois

Le Plan national pour la gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) pour la période 2027-2031 fera l'objet d'un débat public pendant quatre mois, à partir de lundi, a annoncé vendredi la Commission nationale du débat public (CNDP).

La CNDP a été saisie fin décembre 2024 par le gouvernement pour conduire le débat, une obligation légale, sur l'élaboration du 6e PNGMDR, une feuille de route qui fixe la stratégie de la France pour gérer les matières et déchets radioactifs du territoire, quelle que soit leur origine technique.

Actualisé tous les cinq ans, il "dresse un état des lieux exhaustif de l'ensemble des substances radioactives présentes sur le territoire", recense "les besoins à venir en matière de stockage, de traitement et de recherche, et précise les actions opérationnelles à mettre en oeuvre", rappelle la CNDP.

Dans le cadre de ce 6e PNGMDR, une série de réunions est organisée dans toute la France à partir du 13 octobre et jusqu'au 10 février 2026.

Un "Tribunal pour les générations futures"

Pour permettre la mobilisation la plus large, des événements seront prévus en présentiel (ateliers territoiriaux) et en ligne (plateforme participative, webinaires), avec la volonté d'impliquer notamment les jeunes.

Un "Tribunal pour les générations futures", sera organisé avec le média Usbek & Rica, qui consistera en "un procès fictif et participatif pour interroger, de façon vivante, l'héritage laissé aux générations à venir".

La préparation du débat a montré qu'"il y avait beaucoup d'attentes sur les enjeux d'éthique, les enjeux économiques et territoriaux autour de la gestion des matières et déchets radioactifs", a souligné en conférence de presse, la présidente du débat Julie Dumont.

Les différents formats de rencontre aborderont des thèmes tels que l'impact des orientations énergétiques de la France sur la gestion des déchets radioactifs dans le contexte de la relance du nucléaire, les coût et financement des options de gestion, les déchets radioactifs issus du secteur médical, ainsi que le projet controversé Cigeo qui prévoit d'enfouir à 500 m sous terre les déchets radioactifs les plus dangereux à Bure (Meuse).

Pour autant aucune réunion ne sera organisée dans le secteur. "Nous avons pu échanger avec les membres du comité local d'information et de suivi, et certains nous ont dit que nous n'étions pas les bienvenus", a justifié Mme Dumont.

Avec AFP.