"Quoi que prendront comme décisions les Etats-Unis, la France et l’Union européenne resteront complètement mobilisées et engagées sur le climat", a-t-on fait valoir dans l'entourage de la ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, à quelques jours de la COP29 à Bakou (11-22 novembre).
"Il y a un signal politique qui a été envoyé par l’élection de Donald Trump ... mais je ne peux pas imaginer qu’on baisse l’ambition collective et la mobilisation collective", a poursuivi la même source auprès de journalistes.
"Parce que ce qui a été bien reconnu par exemple dans l’accord de Dubaï (2023), c’est le consensus scientifique : on doit baisser par exemple nos émissions de 43% (d'ici 2030) si on veut respecter la limite des 1,5°C sur laquelle on s’est mis d’accord lors de l’accord de Paris et qu’on a constamment réitérée depuis", a-t-on fait valoir.
Le président français Emmanuel Macron sera toutefois absent à Bakou, tout comme le chancelier allemand Olaf Scholz et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Le Premier ministre britannique Keir Starmer et l'Espagnol Pedro Sánchez sont en revanche attendus au sommet de dirigeants les 12-13 novembre.
Vers un retrait des Etats-Unis ?
La victoire de Donald Trump pourrait se traduire par un retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat, comme lors de son premier mandat, voire par une sortie de la convention de l'ONU sur les changement climatique (CCNUCC), une décision plus radicale mais aussi plus complexe juridiquement.
L'enjeu principal de la COP29 est de réviser en hausse le montant de l'aide climatique annuelle des pays développés aux pays en développement, au-delà des 100 milliards de dollars actuels.
La France et l'UE souhaitent "définir un montant de finances publiques ambitieux, atteignable" et "élargir la base des contributeurs publics", a-t-on indiqué jeudi. Mais le montant des financements sera "la dernière pièce du puzzle" pendant les négociations, a prévenu l'ambassadeur français pour le climat, Kevin Magron.
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"On se prémunit tous de lancer des chiffres parce que c’est ce qui va être le plus contentieux et le plus difficile; c’est la dernière pièce du puzzle et il y aura beaucoup d'autres éléments sur lesquels se mettre d’accord : la structure de cet objectif collectif quantifié, la qualité des financements, la temporalité…", a-t-il dit.
Avec AFP.